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La France se prépare à voter demain. Un premier tour des élections législatives qui pourrait faire basculer le pays. L'extrême droite n'a jamais été aussi proche d'exercer le pouvoir. Avec cette question sur les lèvres de tous les Français, qui sera le prochain Premier ministre ? C'est tout l'enjeu de ce scrutin.
Il espère être à la tête du gouvernement français. Jordan Bardella, 28 ans, le président du Rassemblement national, poulain de Marine Le Pen, se sent pousser des ailes. "En trois mots, nous sommes prêts", confirme-t-il dans un discours le 24 juin.
L'extrême droite n'a jamais été aussi proche du pouvoir. Et Jordan Bardella, aussi près de Matignon. "Je serai le Premier ministre du pouvoir d'achat", assure-t-il déjà.
Car si les Français sont appelés à élire leur député depuis l'annonce de la dissolution du Parlement, ils vont surtout choisir celui ou celle qui dirigera le futur gouvernement, aujourd'hui conduit par Gabrielle Attal. À 35 ans, le chef de la majorité présidentielle est candidat à sa propre succession. "Le 9 janvier, le président de la République m'a nommé. Le 30 juin, j'aimerais que les Français me choisissent", dit-il.
Dans le trio de têtes, le Nouveau Front Populaire, une coalition des principaux partis politiques de gauche. Problème: ils ne sont pas d'accord sur leur candidat Premier ministre. "Le Premier ministre ne sera ni insoumis, ni socialiste, ni écologiste, ni communiste", déclarait Olivier Faure, premier secréatire du Parti Socialiste français au cours d'un débat télévisé.
Pas question, donc, de désigner Jean-Luc Mélenchon au grand dam du leader de la France insoumise. "Je déplore d'être, en quelque sorte, mis au banc d'une gauche pour laquelle j'ai quand même quelques responsabilités, dont son retour sur la scène", répond-il.
Les sondages donnent gagnant le Rassemblement National. Le parti de Marine Le Pen a même déjà constitué son équipe gouvernementale. "Mais quelle arrogance ! (...) Tous les postes sont déjà répartis, ils sont déjà là dans la place. La question maintenant est celle des modalités. Mais les Français n'ont pas choisi", s'insuge Emmanuel Macron.
En cas de victoire de l'extrême droite, le président français a évoqué la crainte d'une "guerre civile". De nombreuses manifestations à l'aube de l'été ont déjà eu lieu dans de nombreuses villes depuis trois semaines.