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La France insoumise (LFI) "retirera" ses candidatures dans les circonscriptions où elle est arrivée en troisième position et où le Rassemblement national (RN) est en tête en vue du deuxième tour des élections législatives, a assuré dimanche Jean-Luc Mélenchon.
"Conformément à nos principes et à nos positions constantes dans toutes les élections précédentes, nulle part nous ne permettrons au RN de l'emporter, et c'est pourquoi, dans l'hypothèse où il serait arrivé en tête, tandis que nous ne serions qu'en troisième position, nous retirerons notre candidature", a déclaré le leader Insoumis.
"Nous retirerons notre candidature, en toutes circonstances, où que ce soit et dans quelque cas que ce soit. Notre consigne est simple, directe et claire. Pas une voix, pas un siège de plus pour le RN", a martelé Jean-Luc Mélenchon.
"Pour le second tour, le nouveau Front populaire est" toutefois "présent en duel dans la plupart des cas, le plus souvent face au RN", a souligné le leader de LFI. "Il faut donner une majorité absolue au Nouveau Front Populaire, car il est la seule alternative", a-t-il asséné.
Jean-Luc Mélenchon a salué "un vote massif" qui "a déjoué le piège qui était tendu au pays", et qui "a infligé une lourde et indiscutable défaite au président, à ses candidats et à la prétendue majorité présidentielle".
Clémentine Autain, députée LFI sortante, a demandé aux autres forces politiques "le même engagement" que celui pris par Jean-Luc Mélenchon, pour les "très nombreuses triangulaires" dans lesquelles le Nouveau Front Populaire est arrivé en deuxième position.
"Maintenant, nous entrons dans une nouvelle élection et cette élection doit se faire sur des bases claires", a affirmé Clémentine Autain sur France 2.
Le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, a de son côté dénoncé qu'on puisse "mettre sur le même plan le Rassemblement national ou La France insoumise". C'est "une mécanique inacceptable et insupportable et elle doit s'arrêter immédiatement pour qu'on puisse enfin avoir une campagne qui permette de confronter nos différentes propositions politiques", a-t-il affirmé sur BFMTV.
Le Rassemblement national est arrivé largement en tête dimanche du premier tour des élections législatives, avec 34-34,2% des suffrages. Il devance le Nouveau Front populaire réunissant la gauche, qui obtient 28,1-29,1%, loin devant le camp d'Emmanuel Macron à 20,3-21,5%.