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Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche soir qu'il présenterait lundi matin sa démission au président Emmanuel Macron après les élections législatives qui ont placé la gauche en tête, mais s'est dit prêt à rester à Matignon "aussi longtemps que le devoir l'exigera" dans le contexte des Jeux olympiques.
"Ce soir, la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne, quand bien même elle a réalisé un score trois fois supérieur à ce qui était prédit ces dernières semaines, ne dispose pas d'une majorité. Ainsi, fidèle à la tradition républicaine et conformément à mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République", a-t-il déclaré sur le perron de Matignon.
Mais alors que la France "se prépare à accueillir le monde dans quelques semaines" pour les Jeux olympiques, "j'assumerai bien évidemment mes fonctions aussi longtemps que le devoir l'exigera", a-t-il ajouté.
"Cette dissolution, je ne l'ai pas choisie, mais j'ai refusé de la subir", a souligné le chef du gouvernement, qui avait choisi de conduire la campagne de son camp.
Il a fait valoir que "trois risques" à ses yeux avaient été "écartés par les Français" aux législatives: "Le risque d'une majorité absolue dominée par la France insoumise. Le risque d'une majorité absolue dominée par le Rassemblement national et le risque d'une disparition du mouvement qui incarne nos idées et nos valeurs", si bien qu'"aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes".
"Le centre de gravité du pouvoir sera (...) désormais, plus que jamais, entre les mains du Parlement", a-t-il poursuivi en invitant les députés à "inventer quelque chose de neuf, de grand, d'utile".
"Pour cela, nous devrons assumer de tout remettre en question dès demain. Notre espace politique devra se mettre au travail pour bâtir une offre politique nouvelle" basée sur des "valeurs claires : garantir l'union et ne jamais céder à la division, incarner l'autorité tout en conservant notre humanité, agir pour la sécurité", a développé Gabriel Attal.
L'alliance de gauche du Nouveau Front populaire est arrivée en tête des législatives avec entre 171 et 199 députés, selon les dernières estimations. Aucun bloc n'obtient toutefois la majorité absolue.
La majorité sortante est arrivée deuxième avec entre 152 à 169 députés (contre 250 dans l'Assemblée sortante), et le Rassemblement national troisième (entre 134 à 152 sièges).