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Le RN "ne censurera pas" pas automatiquement un gouvernement de gauche, mais s'y opposerait sans doute en cas de ministre LFI

Le Rassemblement national "ne censurera pas" un potentiel gouvernement de gauche si celui-ci propose "des mesures consensuelles", a indiqué jeudi le secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée nationale Renaud Labaye au Figaro, des propos confirmés dans la foulée à l'AFP.

Il a en revanche précisé par la suite à l'AFP "qu'en cas de gouvernement comprenant un ministre de La France insoumise", les chances pour le RN d'approuver son discours de politique générale "sont quasiment nulles", laissant présager le soutien à une éventuelle motion de censure dans ce cas de figure.

"Par principe, on ne censure jamais pour censurer. Tout dépendra du gouvernement, du discours de politique générale ou des textes présentés", a-t-il expliqué, alors que le Nouveau Front populaire continue de revendiquer Matignon après sa première place aux élections législatives de dimanche.

"Nous ne faisons jamais de censure +a priori+. Si la gauche fait des mesures consensuelles que l'on peut voter, on ne la censurera pas. Puis, la temporalité est importante. Il y a des paramètres à prendre en compte comme la bonne tenue des Jeux olympiques", a encore expliqué le responsable du parti lepéniste, qui devrait compter au moins 123 élus, et 143 avec ses alliés regroupés autour d'Eric Ciotti.

Arrivée en tête, la gauche se démène pour proposer une équipe gouvernementale à Emmanuel Macron, même si ce dernier a assuré que "personne ne l'a emporté" aux législatives, en raison d'une tripartition sans majorité claire pour aucun des trois blocs de l'Assemblée.

Cette déclaration d'un cadre du groupe RN est susceptible de modifier les rapports de force, car une motion de censure potentielle sans les voix du RN pourrait permettre à un gouvernement du NFP de se maintenir.

Cela pourrait également ouvrir la voie au vote d'une des mesures phares de la gauche, l'abrogation de la réforme des retraites. Le RN s'était en effet fortement opposé à ce texte au printemps 2023.

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