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Le pèlerinage au Mémorial du fort de Breendonk pour la première fois sans survivant

Pour la première fois en 77 éditions, aucun ancien détenu du fort de Breendonk n'était présent au pèlerinage national qui rend hommage à tous les prisonniers politiques et raciaux de la Seconde Guerre mondiale. L'événement annuel, organisé par le War Heritage Institute et la Défense, s'est tenu mercredi en présence notamment de la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder.

"Le Fort de Breendonk n'est pas seulement une mémoire du passé. C'est aussi un reflet du monde d'aujourd'hui. Un signal, un avertissement qui nous rappelle que les valeurs défendues par ceux qui ont souffert ici sont toujours en péril", a-t-elle déclaré. "C'est la raison pour laquelle la commémoration d'aujourd'hui est fondamentale: parce que nous ne voulons pas oublier le passé et visons un avenir meilleur. Il importe de faire passer ce message aux prochaines générations."

Outre le ravivage de la flamme sacrée - en provenance de la tombe du Soldat inconnu - et l'hommage floral au pied des poteaux d'exécution, la commémoration se faisait également via une exposition photo réalisée par des élèves en photographie à la Kunstkaai d'Anvers. Leurs 75 photos resteront visibles toute l'année scolaire.

Entre septembre 1940 et août 1944, la police allemande de la SS a enfermé quelque 3.600 personnes d'une vingtaine de nationalités différentes au fort. Selon les archives du site patrimonial, seule la moitié des prisonniers qui transitèrent par le fort ont survécu à la guerre. Nombre d'entre eux ont été déportés vers d'autres camps dont Auschwitz et Buchenwald, et une centaine sont décédés à Breendonk de malnutrition, sévices et épuisement. Quelques centaines ont également été pendus ou fusillés.

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