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Le navire russe Shtandart autorisé à faire une brève escale à Quiberon

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Lou BENOIST

Le navire russe Shtandart, banni des ports européens en raison des sanctions contre la Russie, a été autorisé à accoster pendant quelques heures mercredi à Quiberon pour se ravitailler, a-t-on appris auprès de la préfecture du Morbihan.

"Le préfet du Morbihan a autorisé (mercredi) le navire (...) à procéder à une escale technique à Port-Haliguen lui permettant de se ravitailler en vivres, eau douce et matériel de sécurité", a détaillé la préfecture dans un message à l'AFP.

"Un ravitaillement complet des capacités de stockage d'eau du navire Shtandart (6.000 litres) est nécessaire et ce ravitaillement nécessite l'accès au port", précise un arrêté préfectoral.

Le navire a quitté Quiberon à 17H30 "après avoir effectué le ravitaillement nécessaire à la poursuite de son voyage vers le sud", selon la préfecture.

Le Shtandart, trois-mâts de 34 mètres de long construit en 1999, réplique exacte d'une frégate du tsar russe Pierre Le Grand, va désormais se diriger vers La Rochelle, en Charente-Maritime, a indiqué à l'AFP son capitaine Vladimir Martus.

La dernière escale du vieux gréement, figure incontournable des festivals maritimes français, remontait au 3 août à La Rochelle, son port d'attache habituel avant les sanctions.

Il avait été interdit d'accoster dans plusieurs ports, dont Granville (Manche), les préfectures justifiant leur refus par les nouvelles sanctions européennes adoptées le 24 juin.

Ces dernières ont étendu aux "navires répliques historiques" l'interdiction d'entrer dans des ports et écluses européens.

Les sanctions européennes prévoient "toutefois qu'une dérogation puisse être accordée pour des raisons humanitaires (ravitaillement en eau, vivres, et dispositifs de sécurité)", a précisé la préfecture du Morbihan.

Début juin, le Shtandart avait troqué le pavillon russe pour celui des Iles Cook.

Vladimir Martus, de nationalité russe et allemande, a annoncé avoir déposé un recours contre l'inclusion de son navire dans ces sanctions auprès de la Cour européenne de justice.

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