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Gabriel Attal a garanti vendredi, lors d'un dernier déplacement de campagne à Paris, que son gouvernement pourrait assurer la continuité de l'Etat "aussi longtemps que nécessaire" à l'issue des élections législatives dimanche, sans se prononcer sur son sort personnel.
Interrogé pour savoir si son gouvernement pourrait rester quelques jours ou semaines pour la continuité de l'Etat, le Premier ministre a répondu: "Evidemment, aussi longtemps que ce sera nécessaire, notre gouvernement le fera, bien sûr". "On a un gouvernement qui est à pied d’œuvre, qui est mobilisé dans tous les secteurs, dans tous les domaines".
Quant à son départ éventuel de Matignon, Gabriel Attal a dit qu'il prenait "les choses étape par étape".
"Je ne veux pas dès aujourd’hui donner l'impression que j’enjambe le deuxième tour des élections, parce que ça voudrait dire quelque part que je méprise un peu le vote des Français. J'ai trop de respect pour le vote des Français", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a lui affirmé sur BFMTV que "la coutume républicaine" après des élections législatives voulait que "le gouvernement démissionne".
Mais si le président "me demande de rester quelques heures, quelques jours de plus, le temps de former un gouvernement, je le ferai. C'est ce qu'on appelle les affaires courantes", a-t-il ajouté, même si sa "volonté n'est pas de continuer (son) poste ministériel dans les conditions qui semblent se dessiner" à l'Assemblée nationale.
- "Au pied du mur" -
Gabriel Attal a précisé sur France Bleu qu'il se "prononcerait" à l'issue du second tour. "Et je dirai clairement aux Français ce que je fais".
"Mon souhait et ce que je veux continuer à faire, c'est servir les Français". Et "quel que soit l'endroit où j'exercerai mes fonctions, je chercherai toujours à trouver (des) solutions pour les Français", a-t-il ajouté.
"Dans cette forme de nouvelle donne, chacun sera quelque part au pied du mur pour avancer au service de nos concitoyens", a-t-il développé.
Car "les Français, ils attendent qu'on se parle, qu'on travaille ensemble, qu'on dépasse un certain nombre de clivages", a-t-il dit en prenant l'exemple du grand âge, et en soulignant que dans certains pays, des "formations politiques (...) sont différentes et arrivent, soit sujet par sujet, soit parfois dans une coalition, à faire avancer leur pays". "C'est le pays avant les partis".
Gabriel Attal s'était rendu auparavant dans le 17e et le 7e arrondissements de Paris en soutien de candidats de son camp ou soutenu par ce dernier, réunis dans Ensemble pour la République.
Dans le 17e arrondissement, il a été accueilli par des huées de militants Les Républicains qui criaient "Geoffroy, Geoffroy", du nom du candidat de la droite Geoffroy Boulard, adversaire de la candidate Renaissance Astrid Panosyan. L'équipe de Gabriel Attal a dû changer d'itinéraire.