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Gisèle Pelicot, la victime principale du procès des viols de Mazan, a été chaleureusement applaudie et félicitée à sa sortie de la salle d'audience, à la pause de la mi-journée, par plusieurs spectateurs dans le hall du tribunal judiciaire d'Avignon.
"Gisèle, Gisèle!", "bravo madame" ou encore "Pour que la honte change de camp!", ont scandé plusieurs des spectateurs à la pause après avoir suivi les débats depuis une salle de retransmission annexe du tribunal où se déroule ce procès emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique depuis le 2 septembre.
Madame Pelicot, lunettes rondes sur le nez, a souri et les a remerciés mais n'a pas souhaité faire de déclarations à la presse, nombreuse.
Auparavant, elle avait pendant près de quatre heures écouté son ex-mari, Dominique Pelicot, s'exprimer pour la première fois depuis son box des accusés sur le fond de l'affaire sans jamais réagir ou laisser transparaître une émotion ou une animosité quelconque.
Avant la reprise de l'audience à 14H15, des spectateurs ont également hué plusieurs accusés qui retournaient dans la salle d'audience, tous dissimulant leur visage derrière un masque anti-Covid ou des capuches de pull et en baissant la tête, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dominique Pelicot et 50 hommes de 26 à 74 ans comparaissent dans ce procès fleuve pour répondre d'accusations de viols.
En acceptant que le procès de son ex-mari et des hommes qu'il avait recrutés sur Internet soit public, Gisèle Pelicot, 71 ans, a soulevé une puissante vague de soutien aux victimes de viols et agressions sexuelles. Le week-end dernier, 10.000 personnes sont descendues dans les rues de France pour lui exprimer son soutien et dénoncer "la culture du viol".