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L'ex-président socialiste François Hollande, de retour en politique après sa victoire au second tour des législatives en Corrèze dimanche, a appelé la gauche à "peser sur les décisions" dans la nouvelle Assemblée, à défaut de pouvoir y réunir une majorité absolue.
L'ancien chef de l'Etat de 69 ans, candidat sous les couleurs du Nouveau Front populaire, est arrivé en tête dans la 1ère circonscription de Corrèze avec 43,10% des voix, devant la candidate RN Maïtey Pouget (31,69%) et le député sortant Francis Dubois (Les Républicains, 25,21%).
Il sera le deuxième ancien chef de l'Etat à siéger à l'Assemblée nationale, après Valéry Giscard d'Estaing en 1984.
"Je considérais que mon devoir (...) était de tout faire pour empêcher l'extrême droite d'accéder au pouvoir mais aussi de permettre, par l'union qui s'était réalisée à gauche, d'ouvrir un chemin d'espoir", a déclaré M. Hollande à Tulle.
La victoire inattendue, au niveau national, de la gauche unie au sein du Nouveau Front populaire "nous donne à la fois une satisfaction mais aussi une responsabilité", a-t-il poursuivi, se félicitant d'avoir "permis d'écarter l'extrême droite" et d'avoir provoqué "la défaite de la majorité sortante qui perdra sans doute des dizaines de sièges".
"Le Nouveau Front populaire, la gauche rassemblée aura sans doute le groupe ou les groupes les plus importants de l'Assemblée nationale (...) Il y a une responsabilité", estime-t-il.
Le NFP "est le plus fort à l'Assemblée Nationale" mais "ne dispose pas d'une majorité absolue", seulement d'une "majorité relative". "Que doit-il faire de plus? Essayer de chercher des appoints? Il n'en trouvera à mon avis guère. Ce qu'il a à faire, c'est de remplir son rôle, c'est-à-dire de peser sur les décisions qui devront être prises, de jouer, de ce point de vue, toute la pression nécessaire", a-t-il ajouté.