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Emmanuel Macron a entamé dimanche après-midi une visite d'État de trois jours en Allemagne pour réaffirmer la force du couple franco-allemand et tenter de dépasser des différends qui pèsent à l'heure de défis européens majeurs, de la guerre en Ukraine aux rivalités commerciales.
Il s'agit de la première visite d'État - la plus élevée dans le rang protocolaire - d'un président français chez le grand voisin d'outre-Rhin depuis celle de Jacques Chirac en 2000.
Programmée initialement l'an dernier, elle avait dû être reportée en raison d'émeutes urbaines en France. Ironie du sort, Emmanuel Macron revient d'un voyage-éclair en Nouvelle-Calédonie, un territoire français du Pacifique-sud secoué à son tour par de violentes émeutes.
Berlin, Dresde (est) puis Münster (ouest) : Emmanuel Macron va aller à la rencontre de l'Allemagne dans sa diversité, notamment l'ex-RDA où la dernière grande visite d'un président français remonte à 1989, juste après la chute du Mur, avec François Mitterrand.
Les retrouvailles avec le chancelier Olaf Scholz n'interviendront que mardi même s'il devrait faire une apparition au dîner d'État, tout comme l'ex-chancelière Angela Merkel.
De la guerre en Ukraine à la relation franco-allemande, les échanges avec le président français promettent d'être très politiques. Si le président et le chancelier s'accordent sur la nécessité de booster l'Europe face à la concurrence des deux géants mondiaux, ils restent en désaccord sur la place du nucléaire, la stratégie budgétaire, les accords commerciaux ou le degré de protectionnisme.