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Deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi et des centaines d'autres blessées dans l'archipel depuis le début des violences suscitées par une réforme votée par l'Assemblée nationale mais rejetée par les indépendantistes.
La première victime de ces émeutes, les plus graves depuis celles qui ont agité le territoire français du Pacifique Sud dans les années 1980, est décédée des suites de ses blessures après avoir été touchée par des tirs avec deux autres personnes, a annoncé le représentant de l'Etat français.
Le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc, a précisé devant la presse que la victime n'avait pas été atteinte par un "tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".
Une deuxième personne a également trouvé la mort pendant la nuit, a confirmé plus tard le Haut-commissariat, sans autre précision sur les circonstances de ce décès.
Malgré le couvre-feu mis en place à Nouméa, les graves violences qui ont débuté lundi dans tout l'archipel ont repris mardi soir dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et d'échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.
"On est dans une situation que je qualifierais d'insurrectionnelle", s'est inquiété M. Le Franc. "L'heure doit être à l'apaisement (...) l'appel au calme est impératif".
Le Haut-commissaire a fait état d'"échanges de tirs de chevrotine entre les émeutiers et les groupes de défense civile à Nouméa et Paita" et dit avoir fait intervenir les policiers d'élite du RAID pour empêcher un groupe d'émeutiers qui se dirigeait vers un dépôt de gaz.