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Le promoteur immobilier Kaisa, l'un des groupes chinois emblématiques touchés par la crise du secteur, a annoncé mardi un accord avec ses créanciers pour le remboursement partiel de sa dette, au moment où d'autres concurrents se battent pour leur survie.
L'immobilier, qui a connu deux décennies de croissance fulgurante avec la hausse du niveau de vie de la population, a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine.
Mais le secteur est sous pression depuis que le pouvoir a durci en 2020 les conditions d'accès au crédit des groupes immobiliers, afin de réduire leur endettement.
Nombre d'entre eux sont désormais au bord de la faillite ou en grande difficulté financière.
Kaisa, qui compte près de 17.000 salariés, avait été en 2015 le premier groupe immobilier chinois à faire l'objet d'un défaut de paiement sur des obligations en dollars, avant de se refaire une santé financièrement.
Mais la crise de l'immobilier a depuis fragilisé l'entreprise dont l'endettement total était estimé fin 2023 à quelque 226,4 milliards de yuans (28,6 milliards d'euros).
Kaisa "a le plaisir d'annoncer" avoir conclu avec des créanciers "un accord de soutien à une restructuration" partielle de sa dette, a indiqué le groupe dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong, où il est coté.
Le promoteur s'engage notamment à émettre de nouvelles obligations d'un montant total de 5 milliards de dollars.
Cet accord intervient au moment où de nombreux promoteurs chinois se battent pour leur survie, à l'instar d'Evergrande et Country Garden, deux poids lourds du secteur désormais à l'agonie.
Un tribunal de Hong Kong avait ordonné en janvier la liquidation d'Evergrande.
Quant à Country Garden, un groupe privé longtemps réputé solide financièrement avant de ployer sous le poids de sa dette, il aura en janvier 2025 une audience devant un tribunal de Hong Kong.
A défaut d'un plan de restructuration, l'entreprise pourrait être mise en liquidation par la justice.