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Gabriel Attal suspend la réforme controversée de l'assurance chômage, qui visait à durcir les droits des demandeurs d'emplois, a annoncé son entourage dimanche soir à l'issue du premier tour des législatives.
Le Premier ministre "a décidé ce (dimanche) soir de suspendre la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance chômage", qui devait être officialisée par la parution d'un décret lundi au Journal officiel, a précisé cette source.
Cette décision intervient alors que le camp présidentiel a été largement distancé au premier tour des élections législatives par la gauche et l'extrême droite, toutes deux opposées à cette réforme.
Celle-ci "pourra ainsi faire l'objet d'aménagements, de discussions entre forces républicaines. Il s'agit du premier acte de Gabriel Attal dans l'esprit (de) futures majorités de projets et d'idées qu'il a évoquées ce soir", a ajouté l'entourage du Premier ministre.
Pour éviter un vide juridique, dans la mesure où les règles actuelles sur l'assurance chômage n'étaient valables que jusqu'à ce dimanche, un "décret de jointure", prolongeant ces règles, va être publié lundi, a-t-on précisé à Matignon et au ministère du Travail.
Sans cette prolongation des règles, un problème pourrait éventuellement se poser pour les salariés dont le contrat de travail s'achève et qui seraient amenés à s'inscrire durant les premiers jours de juillet.
Cette réforme, décriée par les syndicats, devait réduire à partir du 1er décembre la durée maximale d'indemnisation de 18 à 15 mois pour les personnes âgées de moins de 57 ans. Il aurait aussi fallu avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois pour être indemnisé, contre six mois au cours des 24 derniers mois actuellement.