Partager:
L'Union européenne doit envoyer un "message de soutien" à l'opposition russe après la mort de son chef de file Alexeï Navalny en prison, a déclaré lundi à Bruxelles le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
"Nous devons envoyer un message de soutien à l'opposition russe", a déclaré M. Borrell avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à laquelle la femme de l'opposant russe, Ioulia Navalnaïa, a été invitée. "En hommage à Navalny et pour honorer sa mémoire, nous allons proposer aux ministres de rebaptiser notre régime de sanctions pour le respect des droits humains avec son nom", a ajouté M. Borrell. "Le grand responsable, c'est (le président russe Vladimir) Poutine lui-même", a-t-il souligné.
Plusieurs ministres européens ont évoqué la mise en oeuvre de nouvelles sanctions contre la Russie après la mort vendredi du principal opposant au président Poutine dans sa prison dans l'Arctique russe. "Nous allons mettre en oeuvre de nouvelles sanctions", a affirmé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. "C'est le minimum que nous pouvons faire", a ajouté son homologue lituanien Gabrielius Landsbergis.
"Poutine est un meurtrier. Poutine a assassiné une personne qui se battait pour la liberté, pour la démocratie, et c'est exactement pour cela que nous devons aller de l'avant", aussi dans notre soutien à l'Ukraine, a déclaré de son côté le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna. Et pour plusieurs ministres, le meilleur moyen d'affaiblir le président russe est d'aider l'Ukraine, qui va entrer samedi dans sa troisième année. "Il faut que nous prenions conscience de ce qui est en jeu aujourd'hui. Si l'Ukraine est envahie, si la Russie parvient à s'étendre, c'est une dictature qui va s'étendre et se rapprocher encore un peu plus de l'Union européenne", a ainsi averti la ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib."Nous devons nous réveiller" sous peine à l'avenir de ne "pas entendre de très bonnes nouvelles", a souligné M. Landsbergis.
Les Ukrainiens ne cessent de réclamer davantage de munitions, obus et missiles, pour résister à l'avancée des forces russes, après le retrait, annoncé samedi, des forces de Kiev de la ville d'Avdiïvka, dans l'est du pays. Quand les forces ukrainiennes tirent un obus, les forces russes en tirent six, a affirmé le ministre lituanien pour qui "le problème, ce sont les munitions et l'équipement", pas la "bravoure" des forces ukrainiennes.