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Les ambassadeurs des 27 États membres auprès de l'Union européenne ont dégagé mercredi un accord de principe sur un nouveau paquet de sanctions contre le Bélarus, a confirmé la présidence belge du Conseil de l'UE sur le réseau X.
L'Union veut ainsi fermer une échappatoire, via ce pays satellite de Moscou, aux sanctions qu'elle impose contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine. Notamment parce que le Bélarus est en union douanière avec la Russie.
La Belgique tenait à franchir ce pas avant que la Hongrie - dont le dirigeant Viktor Orban reste proche de Moscou - ne la relaie le 1er juillet à la présidence du Conseil. Le régime d'Alexandre Loukachenko en place à Minsk constitue "la plus importante échappatoire" au régime européen de sanctions, selon une source diplomatique.
Il s'agissait donc d'aligner les sanctions contre les deux pays, ce sur quoi les 27 discutaient depuis début 2023. La Lituanie bloquait, cherchant à empêcher tout adoucissement sur les exportations bélarusses d'engrais. Selon des diplomates, ce pays balte a finalement obtenu gain de cause, aucune exemption n'ayant été accordée pour ces exportations d'engrais.
Le feu vert de ce mercredi doit encore être adopté formellement par le Conseil.
Aligner les sanctions contre le Belarus sur celles prises à l'encontre de Moscou est considéré comme essentiel pour éviter à la Russie de continuer à s'approvisionner en produits à usage double, civil et militaire, comme les microprocesseurs, par exemple.
Ce lundi encore, les 27 ont validé un 14e paquet de sanctions contre la Russie, touchant notamment au gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de ce pays.