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L'Union européenne et la Chine ont entamé des discussions pour parvenir à un transfert plus aisé de données non-personnelles. En raison de restrictions actuellement en place en Chine, les entreprises européennes ont en effet de plus en plus de difficultés à rapatrier des données, ce qui pèse sur leurs décisions d'y investir.
Le flux de données est devenu aujourd'hui un élément essentiel du commerce. Les investissements étrangers sont fortement dépendants de la liberté pour les entreprises de communiquer leurs données par-delà les frontières. C'est particulièrement important pour le secteur financier et celui des assurances, mais aussi les entreprises pharmaceutiques, automobiles ou ICT. Les programmes de R&D nécessitent aussi d'importants transferts de données.
La Chine justifie ses restrictions de transfert pour des raisons de sécurité, mais le concept est appliqué de manière très large. Une situation qui fait hésiter de nombreuses entreprises européennes à investir en Chine, souligne la Commission européenne.
Les discussions entamées mercredi seront dans un premier temps de nature technique. Mais dans une seconde phase, elles prendront une dimension plus politique.
La Commission européenne et la Chine avaient trouvé précédemment un accord de principe sur un assouplissement des règles pour le transfert des données non-personnelles et le respect de la législation chinoise en la matière.
Lors de leur visite en Chine en décembre dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil, Charles Michel, avaient d'ailleurs évoqué la thématique avec le président chinois Xi Jinping.