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L'adoption par la Géorgie d'une loi controversée sur l'influence étrangère a un "impact négatif" sur les progrès du pays vers la voie européenne, déclarent mercredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le commissaire européen à l'Élargissement Oliver Varhelyi. L'UE appelle à retirer cette loi.
Le Parlement géorgien a adopté mardi ce projet de loi sur l'"influence étrangère". Selon les détracteurs du texte, il est calqué sur une loi russe et détourne l'ancienne république soviétique de l'Europe pour l'entraîner vers Moscou.
L'UE avait octroyé à la Géorgie le statut officiel de candidat à l'adhésion à l'Union, à condition que le pays suive neuf recommandations de la Commission européenne concernant la protection des droits humains et la liberté de la presse ou de la société civile, notamment.
"L'UE a déclaré clairement et à plusieurs reprises que l'esprit et le contenu de la loi ne sont pas conformes aux normes et valeurs fondamentales de l'UE", soulignent Josep Borrell et Oliver Varhelyi dans leur déclaration commune. "Nous demandons instamment aux autorités géorgiennes de retirer cette loi, de maintenir leur engagement sur la voie de l'UE et de faire avancer les réformes nécessaires détaillées dans les neuf étapes."
En Belgique, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib a rejoint le message du chef de la diplomatie européenne, via une déclaration relayée sur les réseaux sociaux. La Belgique "regrette" que le parlement géorgien ait adopté cette loi "qui éloigne le pays des valeurs européennes", et "exhorte" les autorités à "reconsidérer cette mesure et à maintenir leur engagement sur la voie de l'UE".