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Le service de police européenne Europol et les responsables des polices nationales d'Europe s'opposent au chiffrement de bout, assurant seuls émetteur et destinataire sont à même d'avoir accès à des messages échangés.
Ils craignent que ce procédé donne les coudées franches aux criminels.
Dans une déclaration commune publiée dimanche, les forces de police s'opposent aux mesures de protection de la vie privée de grande envergure que des sociétés technologiques comme Meta mettent en place pour leurs services de messagerie. Le chiffrement de bout en bout empêche ces entreprises d'accéder aux communications entre leurs utilisateurs.
En conséquence, les forces de police ne seront plus en mesure de recueillir des preuves par l'intermédiaire des entreprises technologiques dans le cadre d'enquêtes sur des faits criminels graves tels que la maltraitance des enfants, la traite des êtres humains, le trafic de stupéfiants, les meurtres, la criminalité financière et le terrorisme.
"Nous ne serons tout simplement plus en mesure d'assurer la sécurité des populations", peut-on lire dans la déclaration."Nos sociétés n'ont jamais toléré auparavant des espaces soient hors de portée des forces de l'ordre permettent à des criminels de communiquer en toute sécurité et où la maltraitance des enfants peut prospérer".
Les forces de police demandent aux entreprises technologiques de conserver la capacité de détecter et de signaler les activités nuisibles et illégales. De leur côté, les autorités doivent veiller à ce que les forces de police puissent obtenir des informations "pour assurer la sécurité de la population".
"Pour assurer la sécurité de notre société et de nos concitoyens, nous devons sécuriser cet environnement numérique. Les entreprises technologiques ont une responsabilité sociale dans le développement d'un environnement plus sûr où les forces de l'ordre et la justice peuvent faire leur travail", a déclaré Catherine De Bolle, cheffe d'Europol.