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La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,29% lundi, commençant la semaine sur une note prudente avant plusieurs résultats d'entreprises et la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine mercredi soir.
L'indice vedette CAC 40 a cédé 23,09 points à 8.065,15 points. La cote parisienne avait progressé de 0,89% vendredi et de 0,82% sur l'ensemble de la semaine.
Pour Thierry Claudé, gérant de Kiplink France, il y a "une forme d'attentisme" autour de la prochaine réunion de la Réserve fédérale (Fed), qui se terminera mercredi soir avec un discours de son président, Jerome Powell.
La réunion de l'institution monétaire américaine se tient peu après la publication de l'indice PCE qui a révélé que l'inflation a accéléré en mars aux Etats-Unis pour atteindre 2,7% sur un an.
Or, la Fed maintient ses taux directeurs à leur plus haut depuis 20 ans depuis plusieurs mois, dans l'objectif de faire baisser le niveau d'inflation jusqu'à l'objectif cible de 2%.
"Si on reprend l'historique, le marché s'attendait à six baisses de taux cette année et aujourd'hui tout le monde en espère au moins une avant les élections américaines" en novembre, détaille le gérant.
Par ailleurs, après une semaine précédente chargée en résultats d'entreprises, les publications vont continuer de pleuvoir ces prochains jours.
Le luxe en petite forme
La séance a notamment été marquée par la baisse du secteur du luxe du CAC 40 qui intervient "après leur rebond de la semaine précédente", commente Thierry Claudé, gérant de Kiplink France.
LVMH, numéro un du luxe dans le monde et deuxième plus grosse valorisation boursière en Europe, a abandonné 1,64% à 779,20 euros. Son concurrent Hermès a lâché 2,21% à 2.298,00 euros, enregistrant la pire performance de la séance sur l'indice vedette.
STMicroelectronics en désamour
Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a lâché 1,33% à 38,15 euros lundi, souffrant toujours de la publication jeudi de ses résultats du premier trimestre, au cours duquel son bénéfice net a été divisé par deux (-50,9%). Le groupe a aussi révisé à la baisse ses perspectives annuelles en termes de revenus et de marge.
"Il y a une forme de désamour pour le groupe, qui est notamment concurrencé par ASML", équipementier du secteur des semi-conducteurs basé au Pays-Bas, relève Thierry Claudé.
"Ses concurrents ont publié de bons résultats tandis que STMicroelectronics a connu plusieurs trimestres en dessous des attentes" des analystes, poursuit-il.
Atos s'envole
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé dimanche avoir envoyé au géant informatique français en difficulté Atos une lettre d'intention en vue d'acquérir toutes les activités souveraines du groupe.
L'entreprise a de plus revu lundi à la hausse ses besoins de liquidités et de réduction de dette dans un nouveau plan d'affaires et a indiqué accueillir "avec satisfaction" l'intérêt de l'Etat pour ses activités souveraines.
Le groupe a vu le prix de son action bondir de 19,18% à 2,27 euros. Depuis le 1er janvier, le titre affiche cependant une chute de près de 68%.