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Le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde mardi contre un "essoufflement" de la reprise économique en Chine en raison de la crise de l'immobilier, mais maintient sa prévision de croissance à 4,6% cette année.
Elle est inférieure à l'objectif fixé par le gouvernement chinois ("environ 5%") et reste bien en deçà des hausses à deux chiffres du produit intérieur brut (PIB) de la Chine ces dernières décennies.
L'immobilier souffre depuis 2020 d'un durcissement par les autorités des conditions d'accès au crédit pour les promoteurs immobiliers, afin de réduire leur endettement.
Ce secteur-clé est désormais sous pression, avec certains promoteurs au bord de la faillite (Evergrande, Country Garden...) et des prix en chute qui dissuadent les Chinois d'investir dans la pierre.
"A défaut d'une réponse d'ensemble au secteur immobilier en difficulté, la croissance pourrait s'essouffler", prévient le FMI, alors que ce secteur a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine.
L'avertissement du FMI survient le jour où la deuxième économie mondiale a fait état d'une hausse plus robuste qu'espéré de son PIB au 1er trimestre (+5,3% sur un an), malgré une conjoncture défavorable marquée notamment par une consommation sans tonus.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, s'inquiètent de "surcapacités" de production en Chine, où d'importantes subventions au solaire, aux véhicules électriques et aux batteries mettent en péril la viabilité de concurrents étrangers dans ces secteurs.
La Chine a signé l'an dernier l'une des croissances les plus faibles en trois décennies (5,2%), selon un chiffre officiel qui laisse dubitatifs certains économistes compte tenu du contexte.
Ce taux ferait rêver nombre de nations développées, mais il reste pour la Chine bien loin de l'expansion fulgurante qui l'a propulsée ces dernières décennies vers les sommets de l'économie mondiale.