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Le syndicat des grévistes de Boeing a annoncé samedi avoir trouvé un accord de principe avec la direction de l'avionneur, plus d'un mois après le début du conflit social qui paralyse plusieurs usines de l'entreprise.
"Nous avons reçu une proposition négociée de résolution de la grève qui mérite d'être considérée et présentée à nos membres", a publié sur X le syndicat des machinistes, l'IAM, précisant qu'elle sera soumise au vote le mercredi 23 octobre.
Dans ce nouvel accord, Boeing propose notamment une hausse salariale de 35% sur quatre ans.
Les négociations achoppent sur les salaires, Boeing étant passé d'une proposition de +25% à +30% sur quatre ans, quand le syndicat réclame +40 %.
"Nous attendons avec impatience le vote de nos salariés sur cette proposition négociée", a réagi samedi l'avionneur auprès de l'AFP.
La grève des plus de 33.000 ouvriers paralyse, depuis le 13 septembre, les deux principales usines du groupe : celle de Renton qui produit le 737, son avion le plus vendu, et celle d'Everett, qui fabrique le 777, le 767 et opère plusieurs programmes militaires.
L'avionneur a annoncé ces dernières semaines moult mesures pour préserver puis renflouer sa trésorerie, dont une réduction d'environ 10% de ses effectifs mondiaux dans les prochains mois. À la fin 2023, le groupe employait plus de 170.000 personnes.
Boeing avait également annoncé 5 milliards de dollars de charges avant impôts dans ses comptes au troisième trimestre, en partie dues à la grève, ainsi que l'arrêt de la production du 767 Fret.
Selon une estimation vendredi, effectuée par le cabinet Anderson Economic Group (AEG), les cinq semaines de grève ont coûté au total 7,6 milliards de dollars en pertes directes, dont au moins 4,35 milliards pour Boeing et 1,77 milliard pour ses fournisseurs.