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La zone de secours d'Anvers a lancé un projet pilote utilisant des plantes de chanvre pour purifier naturellement les sols contaminés par des Pfas. Elle recourt pour cela à du chanvre industriel et non à des "plants de cannabis".
La technique est appliquée en collaboration avec l'Université de Gand et la société Phytolutions sur le site de la caserne de pompiers du village portuaire de Lillo. Le sol y a été historiquement contaminé par des exercices avec de la mousse anti-incendie contenant des Pfas et doit être assaini avant la construction d'une nouvelle caserne sur le même site.
"Cette plante n'est pas seulement bonne pour notre économie circulaire, mais elle a aussi le potentiel d'extraire les Pfas des sols contaminés. La recherche dans ce domaine mérite donc tout notre soutien", a souligné le bourgmestre d'Anvers et président de la zone de secours Bart De Wever (N-VA).
Les plants de chanvre semblent capables d'extraire de grandes quantités de Pfas du sol. Ils stockent ensuite les polluants dans leurs feuilles. Après la récolte, les parties contaminées et propres de la plante peuvent être séparées. Celles contenant des Pfas sont détruites, le reste de la plante peut encore servir de matière première.
Il s'agit de chanvre industriel, qui contient très peu de THC, la substance psychoactive des plantes de cannabis. La méthode testée serait à la fois durable et bon marché.
Des projets similaires ont déjà été menés, entre autres, par l'entreprise chimique 3M à Zwijndrecht. Si cet essai fonctionne également, le système pourrait être déployé à grande échelle dans toute la Belgique. Les résultats sont attendus pour l'automne.