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L'adoption de la loi européenne sur la restauration de la nature suscite des réactions contrastées en Belgique. Si les organisations environnementales saluent un "espoir pour les générations futures", le secteur agricole dénonce un "manque de vision" et s'inquiète des conséquences économiques.
Greenpeace se réjouit de cette adoption, y voyant "une lueur d'espoir pour la nature européenne", malgré un texte affaibli par rapport à la proposition initiale. L'ONG souligne les bénéfices pour l'homme et la nature, rappelant que "des écosystèmes sains offrent une protection contre les événements climatiques extrêmes, la pénurie d'eau et la pollution".
L'organisation d'agriculteurs Boerenbond exprime quant à elle de vives inquiétudes. Son président, Lode Ceyssens, dénonce "une nouvelle illustration d'une politique irréfléchie", pointant du doigt le manque d'évaluation de l'impact économique sur l'agriculture. Il craint une pression accrue sur les terres agricoles et des difficultés supplémentaires en matière d'octroi de permis. Le responsable appelle à "l'élaboration de plans de restauration en concertation avec la société civile pour éviter autant que possible les dommages économiques".
Même son de cloche du côté du Groene Kring, principal syndicat des jeunes agriculteurs flamands. Sa présidente, Justine Arkens, déplore une décision qui "ajoute de l'incertitude à la situation déjà difficile des jeunes agriculteurs" et qui fait craindre une nouvelle crise comparable à celle du dossier de l'azote. "C'est une nouvelle gifle pour les jeunes agriculteurs", fustige-t-elle.
La coalition biodiversité, qui regroupe plusieurs associations de protection de la nature telles que le WWF et Natagora, se dit "soulagée" par l'approbation de cette loi. Elle compte sur la transparence des autorités belges dans l'élaboration des plans de restauration et sur la participation de "tous les acteurs sociaux concernés", se tenant prête à soutenir les autorités dans la mise en œuvre de la loi.