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Un enfant qui refuse de manger, c'est monnaie courante pour certains parents. Comment réagir si vous êtes dans cette situation? Barbara Abramowicz, pédiatre à la clinique Gabrielle à Uccle, donne des conseils.
C'est une angoisse partagée par de nombreux parents : un enfant qui refuse de manger. Mais comment réagir face à cette situation ? Est-ce dangereux ?
Barbara Abramowicz est pédiatre à la clinique Gabrielle à Uccle. Selon elle, "seulement 1 à 5% des enfants présentent de réels troubles alimentaires impactant leur croissance". Il ne faut donc pas s'inquiéter tout de suite.
Dans la majorité des cas, les refus alimentaires sont temporaires et font partie du développement normal de l'enfant, particulièrement autour de 2 à 3 ans. Cette période, souvent appelée "terrible two", est marquée par une opposition naturelle de l'enfant, un moyen pour lui de s'affirmer.
Ne pas céder à l'angoisse
Un enfant en bonne santé, sans fièvre ni autre symptôme inquiétant, ne se laisse jamais mourir de faim, assure la pédiatre. "Il est important de ne pas transformer les repas en moments de tension ou de punition."
Elle recommande aussi aux parents de rester sereins et de ne pas forcer leur enfant à finir son assiette. "Laissez-le vous redemander à manger s'il a encore faim", conseille-t-elle.
Mais que faire si votre enfant ne veut manger que des pâtes ou des biscuits ? Barbara Abramowicz conseille d'ntroduire des légumes de manière discrète dans l'alimentation des enfants, comme ajouter un concombre dans un smoothie ou faire des sauces de légumes pour colorer les pâtes.
Autre solution: impliquer l'enfant dans la préparation des repas et cuisiner ensemble. Cela peut également stimuler son envie de goûter à ce qu'il a préparé.
Pas de forcing
Obliger votre enfant à manger des aliments qu’il n'aime pas n'est pas nécessaire, d'après la pédiatre. "Tout est question d'équilibre. Si un enfant préfère certains fruits ou légumes, cela suffit. L'essentiel est qu'il mange de manière variée et équilibrée à long terme."
Il ne faut pas non plus priver l'enfant de tous plaisirs sucrés, parce que ce-dernier ne mange pas. Une glace ou un biscuit de temps en temps est permis pour éviter la frustration, conseille Barbara Abramowicz.
Si la situation persiste et que la courbe de croissance de l'enfant commence à fléchir, une consultation médicale s'impose. Le suivi régulier de la croissance est un indicateur clé de la santé d'un enfant, souligne la pédiatre.