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Capital santé: à quel moment risque-ton de surprotéger son enfant? "Le problème survient lorsque cette vigilance freine l'autonomie de l'enfant"

C'est un sujet qui va parler à plus d'un parent : la surparentalité. Afin de nous éclairer sur le sujet, le psychopédagogue Bruno Humbeeck était l'invité de Capital Santé.

C'est un sujet qui peut être clivant pour plus d'un parent : celui de la surparentalité. Pour en parler, le psychopédagogue Bruno Humbeeck était au micro de Caroline Fontenoy dans Capital Santé.

Il est notamment revenu sur un aspect bien particulier. Alors que protéger son enfant semble évident, à quel moment peut-on risquer de tomber dans ce que l'on appelle la surprotection ?

"On a tendance à voir des parents qui, de plus en plus, créent ce qu'on appelle 'des enfants d'intérieur' parce que les enfants ne sortent plus. Ils restent dans leur chambre, passent du temps sur les écrans, et les parents commencent à paniquer en se demandant, 'Mais où est-il maintenant ?', parce qu'ils se trouvent dans un espace que les parents ne maîtrisent absolument pas. (...) Il est positif d'être attentif à ce que son enfant ne soit pas mis en danger. Le problème survient lorsque cette vigilance freine l'autonomie de l'enfant parce qu'on ne supporte pas l'idée qu'il ne soit plus sous nos yeux. Et nos enfants sont de plus en plus sous nos yeux," explique-t-il.

Il est également revenu sur les difficultés qui peuvent exister avec un enfant lorsque ce dernier entre dans sa période d'adolescence. "C'est vrai que c'est très compliqué d'être parent d'adolescent. C'est une posture d'équilibriste, car il faut veiller à ce qu'ils ne se mettent pas en danger tout en leur permettant de prendre certains risques, car ces risques leur permettent d'apprendre. (...) Il est important de toujours se demander : 'Est-ce que je fais souffrir quelqu'un ? Moi, en me mettant trop de pression'. Il faut savoir que l'hyperparentalité n'est pas une maladie. C'est lié au fait que la plupart d'entre nous avons décidé d'avoir des enfants. Ce ne sont plus des accidents, ni même des heureux événements ; nous les avons convoqués à naître. Et parce que nous les avons convoqués à naître, nous nous sentons terriblement responsables de ce qui pourrait leur arriver."

La surparentalité en quelques points :

La pression d'être un bon parent : Pour illustrer cette problématique, Bruno Humbeeck utilise une comparaison assez particulière. Il compare la famille Ingalls de la série La Petite Maison dans la Prairie à celle des Simpson.

Le manque d'autonomie chez l'enfant : Il explique comment favoriser l'autonomie de son enfant, notamment en évitant de créer ce qu'il appelle un 'parent curling'.

Nos enfants, des projections de nous-mêmes ? Pour répondre à cette question, le psychopédagogue met en lumière la différence entre le niveau social qu'ont connu les parents et celui de leur enfant.

 

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