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Le chanteur marocain Saad Lamjarred, accusé d'avoir violé une jeune femme dans une chambre d'hôtel en marge d'un concert prévu à Paris en 2016, a encore contesté fermement toute relation sexuelle lors de ses derniers mots à son procès.
Saad Lamjarred s'est avancé à la barre de la cour d'assises de Paris, polaire noire sur le dos. "Est-ce que je peux parler en français ?", demande celui qui ne s'est exprimé que dans un mélange d'arabe et d'anglais depuis l'ouverture de son procès lundi.
"J'ai essayé au cours de cette audience de m'exprimer, de vous dire la vérité du fond de mon cœur, parce qu'absolument, je n'ai pas fait ce dont j'étais accusé", clame la pop star célèbre dans tout le monde arabe.
"J'insiste, Madame la présidente", ajoute le chanteur de 37 ans, ses mains la suppliant de le croire. "Je n'ai jamais, jamais pénétré Laura P."
"Merci de m'avoir écouté", conclut-il avant d'aller se rasseoir, tête baissée.
Sur le banc des parties civiles, Laura P., 27 ans, a gardé la tête détournée, comme à chaque fois que Saad Lamjarred a pris la parole au cours du procès.
La veille, l'avocat général avait requis 7 ans de prison et 5 ans d'interdiction du territoire français à l'encontre du chanteur, convaincu que le viol était "établi".
La petite salle d'audience est restée quasiment vide pour ces derniers mots, la cinquantaine de curieux et fans venus pour y assister n'ayant pas pu rentrer à temps à cause des contrôles de sécurité devant la porte.
La cour s'est ensuite retirée pour délibérer, et Saad Lamjarred emmené dans une salle gardée dans l'enceinte du palais de Justice. Le verdict est attendu dans l'après-midi.