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Il a dirigé le ballet royal de Flandre et le grand ballet de Genève, il a également travaillé avec le Cirque du Soleil et Beyoncé. Voici Sidi Larbi Cherkaoui, le chorégraphe qui collabore sur la toute nouvelle version de Starmania. Il était l’invité de ce Journal.
À 47 ans, Sidi Larbi Cherkaoui s’implique dans un projet qui lui tient particulièrement à cœur : chorégraphier la dernière version de Starmania. "J’ai grandi avec cette musique, c’est l’un des premiers albums que j’avais. Et même si je ne comprenais pas l’histoire de Starmania, j’étais complétement happé par toutes les chansons", explique-t-il en plateau. "En pouvant travailler dessus en tant que chorégraphe, j’ai appris à comprendre l’histoire qui est assez intense. C’est quelque chose qui nous emmène dans une réflexion sur le monde dans lequel on vit".
En effet, il lui a fallu près de quatre décennies pour pleinement intégrer l’essence de l'œuvre. "Ce qui était dur, c’est de comprendre à quel point il y a des relations entre toutes ces chansons. Peu de gens connaissent la vraie histoire de Starmania. (…) C’est comme une sorte de tragédie grecque qui met en lumière le côté difficile et qui montre à quel point on est parfois égoïste par peur. Starmania, c’est comme un grand cri qui montre ce qu’il ne faut surtout pas faire".
Starmania, malgré son vieil âge, reste un spectacle intemporel, en phase avec les sujets d’actualité. "Je me suis rendu compte à quel point cette œuvre est prophétique. Elle vit toutes les choses dans lesquelles on vit aujourd’hui", affirme le chorégraphe. "Ce sont des choses assez poignantes, mais réalisées avec une telle bienveillance que ça va droit au cœur. On se sent moins seul en regardant ce spectacle parce qu’on retrouve quelque chose de reconnaissable".
Cette version moderne de la comédie musicale, créée originellement par Michel Berger et Luc Plamondon dans les années 70, a déjà rassemblé plus de 300.000 spectateurs.