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Le président du Centre national du cinéma (CNC), Dominique Boutonnat, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison dont un an ferme pour avoir agressé sexuellement son filleul en août 2020, décision à la suite de laquelle il a annoncé sa démission.
Dans son jugement, le tribunal a considéré la "version du plaignant plus crédible" que celle du patron du CNC, qui a exercé toujours selon cette instance "un véritable ascendant" sur son filleul.
Dominique Boutonnat a également écopé d'une interdiction de contact pendant trois ans avec la victime.
Dans un courriel envoyé par le secrétariat de la présidence du CNC juste après le jugement, M. Boutonnat a tenu "à réaffirmer son innocence quant aux faits qui (lui) sont imputés" et a annoncé interjeter appel de cette décision et démissionner dans le même temps du puissant Centre.
"Cette affaire est la parfaite démonstration de ce qu'est une agression sexuelle", a estimé pour sa part Me Caroline Toby, avocate de la victime.
"L'abus d'autorité et la notion d'emprise ont été reconnus par la justice", a-t-elle encore réagi.
Lors de l'audience du 14 juin, le parquet avait requis trois ans d'emprisonnement avec sursis contre M. Boutonnat, 54 ans.
Malgré sa mise en examen en février 2021, Dominique Boutonnat avait été reconduit par l'exécutif à son poste à la tête du CNC en juillet 2022.
La CGT-spectacle avait appelé à sa démission en octobre 2022, et le collectif 50/50, qui milite pour l'égalité, la parité et la diversité dans l'industrie cinématographique et audiovisuelle, avait déploré sa reconduction.