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Pluie de stars, rétrospectives, programmation axée sur la "diversité et la transmission": le festival du cinéma américain de Deauville fête son 50e anniversaire après un été chamboulé par la polémique sur l'éviction du jury du trompettiste Ibrahim Maalouf en lien avec la vague #metoo.
"Nous allons regarder dans le rétroviseur et nous tourner vers l'avenir", a annoncé mardi à l'AFP Aude Hesbert, nouvelle directrice du festival, qui se tiendra cette année du 6 au 15 septembre. Le jury sera présidé par l'acteur Benoît Magimel.
Mme Hesbert a été nommée en remplacement de Bruno Barde, démis de ces fonctions durant l'été après des accusations d'agressions sexuelles dans Mediapart.
Michael Douglas, Natalie Portman ou James Gray entre autres recevront des prix honorifiques, ainsi que Michelle Williams.
Francis Ford Coppola vient présenter son dernier film "Megalopolis", comme Sean Baker avec "Anora" (Palme d'or du festival de Cannes 2024), Paolo Sorrentino ("Parthenope"), ou encore Tim Burton ("Beetlejuice Beetlejuice").
La fille de l'ancien président Barack Obama, Malia Ann, recevra un "Next Generation Award", prix spécial créé pour cette 50e édition, pour son court-métrage "The Heart", diffusé pour la première fois en France le 6 septembre.
"Sur les 12 films en compétition, huit sont les premiers films de leurs réalisateurs" a poursuivi Aude Hesbert, "c'est une affirmation de la confiance en l'avenir".
Une série de 50 films américains qui ont "changé notre regard", "Mulholland Drive", "Taxi Driver" ou "Le Parrain" entre autres, sera également projetée.
"La transmission est le fil conducteur de cette édition" a expliqué Mme Hesbert, déjà directrice adjointe du festival de 2018 à 2023.
Arrivée précipitamment au poste de directrice à quelques semaines du festival, Aude Hesbert souhaite tourner la page des polémiques #MeToo, à savoir le départ de Bruno Barde, l'éviction d'Ibrahim Maalouf et celle, démentie par l'organisation, de la cinéaste Maïwenn.