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Une AG de tous les dangers chez Audi Bruxelles, où planent incertitude et frustration

Environ un millier de travailleurs d'Audi Brussels étaient présents vendredi matin devant la salle de concert Forest National pour une assemblée générale sous haute tension. L'ambiance électrique était palpable, nourrie par l'incertitude qui plane sur l'avenir de l'usine depuis l'annonce de restructuration début juillet.

Quelques pétards ont éclaté peu avant 10h00. Des mesures de sécurité renforcées, incluant grilles et fouilles, ont été mises en place, suscitant l'indignation des employés. Les sous-traitants, interdits d'accès à la salle, ont exprimé leur frustration. Kader, sous-traitant chez Audi depuis six ans, déplore le manque de communication depuis l'annonce de la restructuration en juillet. Ce vendredi encore, "on a l'impression d'être mis de côté", a dénoncé le travailleur. "On n'est pas des employés, on est des terroristes", a lâché un collègue, ironique et amer face au dispositif de sécurité mis en place.

Les journalistes se sont également vu refuser l'accès à la salle.

Dans l'incertitude la plus totale, les syndicats restent prudents quant à la teneur des annonces qui seront faites lors de l'assemblée générale. "Il sera éventuellement question de la reprise de la production attendue la semaine prochaine", a indiqué Ronny Liedts de la CSC, tout en s'interrogeant sur la pertinence de louer Forest National si aucune annonce majeure n'est à l'ordre du jour. L'entreprise étant actuellement dans la phase 1 de la Loi Renault, aucune annonce de licenciement ne devrait être faite.

Une rencontre entre les représentants syndicaux et le ministre bruxellois de l'Emploi, Bernard Clerfayt, est prévue en marge de l'assemblée générale.

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