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La direction de l'usine bruxelloise du constructeur allemand de voitures de luxe Audi exige dans une lettre aux syndicats que les clés des voitures achevées et inachevées saisies par les travailleurs soient restituées d'ici lundi midi. Dans le cas contraire, une plainte sera déposée au pénal, menace la direction qui affirme pouvoir identifier les "auteurs" sur la base des images des caméras.
Les clés d'environ 200 voitures avaient été "confisquées" jeudi par des membres du personnel. Les syndicats avaient alors indiqué qu'aucun véhicule ne quitterait l'usine tant qu'ils n'obtiendraient pas d'éclaircissements quant à l'avenir de l'entreprise. Les organisations syndicales avaient eu vent du fait que la direction envisageait de récupérer les voitures se trouvant dans les garages par exemple.
Jan Baetens (ACV-Metea) a dit regretter samedi soir dans une réaction à l'Agence Belga que la direction cherche la confrontation. "Nous avons pris les clés afin de pouvoir justement mener la concertation sociale dans le calme. Si la direction veut maintenant emporter les voitures, nous ne pouvons pas garantir la sécurité ou le calme. C'est dommage et je crains des réactions négatives de la part du personnel", poursuit Jan Baetens.
La production devait reprendre partiellement mercredi chez Audi Brussels après plusieurs semaines de congés et de fermeture, mais les travailleurs ont décidé de ne pas reprendre le travail après l'annonce mardi selon laquelle le groupe Volkswagen n'attribuerait pas de nouveau modèle à l'usine.
