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Le Royaume-Uni interdit l'exportation d'animaux d'élevage vivants

Le Parlement britannique a voté mardi en faveur de l'interdiction de l'exportation d'animaux d'élevage vivants, une décision pionnière pour le Royaume-Uni, qui se démarque de l'Union européenne où cette pratique est toujours en vigueur.

Ce projet de loi sur le bien-être des animaux d'élevage doit mettre fin à l'exportation de milliers de bovins, porcs, chèvres, moutons, sangliers et chevaux destinés à l'abattage ou à l'engraissement depuis ou via l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse.

Déjà approuvé par les élus de la Chambre des Communes, le texte a été adopté mardi par la Chambre des Lords. Il sera inscrit dans la loi une fois qu'il aura reçu le sceau royal, une formalité.

Cette proposition avait été formulée une première fois en 2017 par les conservateurs britanniques et présentée comme un "avantage du Brexit", les règles commerciales de l'UE empêchant les États membres d'interdire les exportations d'animaux vivants vers d'autres pays de l'Union.

Lors du vote mardi, plusieurs membres de la Chambre des Lords ont regretté que la loi ne s'applique pas en Irlande du Nord, qui en vertu des règles post-Brexit, voit continuer de s'appliquer certaines réglementations de l'UE, en particulier en matière commerciale.

Les ONG de protection des animaux d'élevage exhortent l'Union européenne à interdire elle aussi l'exportation d'animaux vivants vers les pays tiers, mais cette option a récemment été écartée par la Commission.

Dans sa proposition de révision de la réglementation fin 2023, toujours en cours de négociation, celle-ci lui a préféré un durcissement des exigences sur l'état des bateaux et la bientraitance des animaux à bord.

Ailleurs dans le monde, l'Australie s'est engagée à mettre fin à l'exportation de moutons vivants d'ici à 2028. La Nouvelle-Zélande a elle aussi interdit depuis avril 2023 l'exportation par voie maritime de bétail vivant.

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