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La fièvre catarrhale, aussi connue comme maladie de la langue bleue, pourrait bien avoir un impact sur le prix de la viande d'agneau, avertit l'association flamande des éleveurs d'ovins (Vlaamse Schapenhouderij - VSH). Environ 11.000 animaux - soit presque 10% du cheptel en Belgique - sont morts de cette maladie depuis le début de l'épidémie, selon l'entreprise Rendac qui traite les carcasses.
La VSH enregistre régulièrement le prix des moutons vivants sur le marché belge. Le 19 août, le prix d'un agneau de pâturage était de 3,21 euros le kilogramme. C'est 22% de plus que le 22 août 2023, quand le prix était encore de 2,63 euros.
"La fièvre catarrhale a sans aucun doute un impact sur le prix", explique le président de la VSH, André Calus, qui explique en outre que la Belgique importe beaucoup plus d'agneau qu'elle n'en produit. "La Belgique dispose d'un petit secteur ovin. Nous ne sommes autosuffisants qu'à hauteur de 15%. Les Pays-Bas, l'Allemagne et la France sont également confrontés à la fièvre catarrhale ovine. L'augmentation des prix pour les consommateurs est donc inévitable".
Le ministre sortant de l'Agriculture en Flandre, Jo Brouns (CD&V), étudie les moyens de soutenir la vaccination contre la maladie afin d'immuniser le plus grand nombre d'ovins possible. À l'heure actuelle, les agriculteurs supportent seuls le coût de la vaccination. Le ministre a également indiqué qu'il consultait sa collègue de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA), pour s'assurer que l'agence flamande de la nature et des forêts (Agentschap Natuur en Bos) tienne compte de la situation lors de l'évaluation des contrats de pâturage avec les éleveurs de moutons.