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(Belga) Matteo Salvini, l'homme fort du gouvernement italien et patron de l'extrême droite de la péninsule, va lancer lundi un appel à une alliance des nationalistes en vue des élections européennes de mai, une entreprise qui ne va pas de soi.
"Nous voulons changer radicalement cette Europe, avec le bon sens et le goût du concret que nous sommes en train de démontrer en Italie", a-t-il expliqué ce week-end, en lançant un appel à toutes les forces politiques "qui partagent notre vision et un objectif commun: une Europe qui donne la priorité aux peuples et non aux bureaucrates, aux banquiers, aux bien-pensants et aux bateaux" de migrants clandestins. M. Salvini doit présenter son projet à la presse à 10h30 (08h30 GMT) dans un hôtel de luxe de Milan et espère pouvoir rassembler jusqu'à une vingtaine de partis souverainistes. Mais même si un grand meeting est annoncé pour mai à Milan - en présence de Marine Le Pen -, seuls Alternative pour l'Allemagne (AfD), les Vrais finlandais et le Parti populaire danois sont attendus ce lundi. Parmi les absences remarquées: le Rassemblement national (France) de Mme Le Pen, mais aussi Droit et Justice (PiS), le parti conservateur et eurosceptique au pouvoir en Pologne, et le Fidesz, le parti de Viktor Orban. Dans l'assemblée sortante, les souverainistes sont en effet divisés en trois entités (PPE, ENL et CRE). La Ligue et le RN sont membres du groupe Europe des nations et des libertés (ENL), tandis que les invités finlandais et danois de M. Salvini appartiennent au groupe Conservateurs et réformistes européens (CRE). Le rêve de M. Salvini serait d'unir ces forces disparates en une "internationale des nationalistes. Pour cela, il a rencontré vendredi Mme Le Pen, qui a longtemps été son modèle, et a annoncé un grand meeting commun en mai. Mais en réalité, les deux personnalités se disputent le leadership de l'extrême droite européenne. La dirigeante du RN va ainsi tenter elle aussi de nouer de nouvelles alliances avec des partis nationalistes en se rendant tour à tour dans les prochaines semaines en République tchèque, en Belgique, où elle s'entretiendra avec les dirigeants du Vlaams Belang, puis en Slovaquie. (Belga)