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Marc Botenga, tête de liste PTB aux prochaines élections européennes, était notre invité sur BEL RTL ce jeudi matin.
Le PTB parti veut-il sortir de l'Europe ? "Non, absolument pas, mais nous voulons rompre avec les traités européens, avec la logique de la concurrence. Parce que si on veut, aujourd'hui, ne plus voir nos tunnels et nos routes s'effondrer, on doit investir et rompre avec l'austérité. Si on veut arrêter le dumping social, on a besoin d'inscrire un principe de progrès social. Car cette concurrence de tous contre tous, elle nous appauvrit tous. Ce sont les travailleurs qui paient les crises, et c'est inacceptable", a-t-il répondu.
Ce sont vos intention, mais renégocier des traités, c'est pas un peu trop théorique comme idée, c'est pas surtout un attrape-voix ? "C'est effectivement difficile, il ne faut pas semer des illusions à ce niveau-là. Donc on compte sur deux choses. Tout d'abord, un principe de carton rouge pour les Etats membres, afin qu'ils puissent dire à la Commission européenne, quand elle vient avec une proposition antisociale: 'Non, c'est un recul pour nos citoyens, on ne l'applique pas'. Et deuxièmement, que tous les Etats aient le droit d'aller plus loin, d'être plus social, plus écologique".
Mais il faut l'unanimité pour renégocier des textes ? "On croit que sous pression, comme en physique, tout devient liquide. On l'a vu avec la crise bancaire, tous les traités ont été mis de côté durant une semaine car il y avait 'une urgence bancaire', et qu'il fallait sauver les banques. Aujourd'hui, on dit qu'il y a une urgence sociale et climatique, mettons certains textes de côté. Mais il faut une pression de la rue, d'en bas, on voit que ça a lieu avec les marches pour le climat. De cette manière on peut y arriver".