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La Réunion: "Le feu est fixé", assure Sébastien Lecornu

L'incendie qui ravage depuis près de quatre jours le massif du Maïdo, à La Réunion, "est fixé", mais "pas éteint", a expliqué mardi le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, sur place, promettant que l'Etat ne lésinerait pas sur les moyens pour lutter contre le feu.

Le ministre, arrivé mardi matin à La Réunion pour superviser les opérations de lutte contre le feu, a survolé en hélicoptère le secteur incendié. Le Maïdo, situé au coeur du Parc national de La Réunion, est classé au patrimoine immatériel de l'Unesco, en raison de sa faune et de sa flore endémique. Il surplombe le cirque de Mafate, qui n'est pas menacé par l'incendie.

Le feu, qui a démarré vendredi soir pour des raisons encore inconnues, "est fixé, figé", a déclaré le ministre à la presse, mais "la situation reste extraordinairement fragile car nous sommes particulièrement dépendants des conditions météorologiques".

Un "feu fixé" est un feu qui n'avance plus mais dont les flammes restent vives.

La préfecture avait indiqué lundi que "dans les prochaines 72 heures", la situation météorologique n’était "pas favorable" et "des vents forts [étaient] à prévoir".

"Le feu n'était pas éteint", a ajouté le ministre.

M. Lecornu a indiqué que le nombre d'hectares brûlés était revu à la baisse et était "plus proche des 175 ha que des 200 ha" initialement annoncés. Mais "cela n'amoindrit pas la catastrophe écologique", a-t-il reconnu.

"Cela va prendre du temps" pour lutter contre l'incendie, a-t-il ajouté. "Si les choses vont bien, les sapeurs-pompiers seront mobilisés pendant au moins 15 jours".

Il a précisé que 80 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs de métropole arriveraient en renfort dès la nuit prochaine, pour soulager les effectifs actuellement déployés (150 sapeurs pompiers professionnels et volontaires), ainsi que "36 tonnes de produits retardants".

"L'Etat ne regardera pas sur les moyens à déployer ici", a-t-il promis. Les moyens aériens (un avion bombardier d'eau et cinq hélicoptères) sont "maintenus", mais l'arrivée d'un second avion bombardier d'eau n'est "pas d'actualité", après concertation avec les pompiers, a-t-il ajouté.

"On est dans un moment de vérité par rapport à tout ce qui a été accompli depuis 2010 et 2011", a expliqué le ministre, en référence aux deux incendies majeurs qui avaient ravagé la zone ces années-là (800 ha en 2010, 3.000 en 2011), provoqués par un ex-pompier pyromane, qui a été condamné à 12 ans de réclusion.

Pour ce nouvel incendie, une enquête a été confiée aux gendarmes qui ont lancé mardi matin un appel à témoin.

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