Partager:
"Pour moi, la politique, ce n'est pas assez transparent", estime Julie, 36 ans, gestionnaire en ressources humaines. Cette maman de deux enfants se dit "conscientisée" mais en même temps détachée de la politique. Il est difficile pour elle de savoir pour qui voter: "En tant que maman, j'ai envie de laisser un monde meilleur pour mes enfants, donc forcément je me dis que les choix que je fais aujourd'hui auront un impact pour la suite. Effectivement, j'ai donc un impact, un rôle et c'est pour ça que je ne voudrais pas ne pas aller voter. Mais en même temps, j'ai l'impression que je vais faire un vote de bonne conscience, pas vraiment un vote de coeur où je tiens vraiment à un défendre un parti auquel j'adhère vraiment."
Que faudrait-il afin d'accroitre votre confiance dans la politique?, lui demandons-nous. "Plus de transparence. Plus de clarté et un système politique beaucoup plus clair avec moins de niveaux de compétences, moins de complexité qui ne fait que rendre les choses plus obscures. Et quand on ne les comprends plus, on s'en détache", répond-elle.
Ce détachement évoqué par Julie est ressenti par de plus en plus de citoyens. Florence, 24 ans, le ressent parmi ses amies dont beaucoup se désintéressent du débat politique. Mais la jeune femme qui s'apprête à travailler dans le secteur de la communication ne partage pas ce désintérêt. "Quand on dit 'Ce sont tous des corrompus', ça m'énerve, on ne se rend pas compte de tout ce que font les politiciens. Il y a des mauvaises choses mais ils font aussi des choses nécessaires pour la société", dit-elle. Et, ajoute-t-elle, "c'est surtout au niveau communal que c'est le plus concret".
Irez-vous voter avec confiance dimanche?, lui demandons-nous. "J'irai voter confiance mais aussi un peu apeurée parce que malheureusement des extrêmes se développent dans la politique actuelle et ils font peur", s'inquiète-t-elle.
Pour ces élections communales, la parité est à peu près respectée en Wallonie avec 48,5% de femmes et 51,5% d'hommes. Par contre, seulement 22% des têtes de liste sont du sexe féminin.
"La politique devrait laisser plus de place aux femmes. On voit de plus en plus de femmes dans les partis politiques. Mais auront-elles vraiment la parole, seront-elles vraiment écoutées?", s'interroge Alejandra, 59 ans, adjointe à la direction au collectif des femmes à Louvain-la-Neuve.
Il y a six ans, seul un bourgmestre élu sur 8 était une femme.