Accueil Actu

La Guinée équatoriale demande la fin des contrats avec une compagnie canadienne

La Guinée équatoriale a annoncé l'annulation de "tous les contrats" avec l'entreprise canadienne CHC Helicopters, fournisseur de services de transport et de maintenance pour divers producteurs pétroliers en offshore.

"Le ministère des Mines et des Hydrocarbures de la Guinée équatoriale a mandaté tous les opérateurs pétroliers (...) et d'autres opérateurs à annuler tous les contrats avec CHC Helicopters (...) en raison du non-respect de la régulation nationale", indique un communiqué de ce ministère transmis mercredi à l'AFP.

Les compagnies pétrolières opérant en Guinée équatoriale, dont Exxon Mobil ou Kosmos Energy, auront 60 jours pour rompre les contrats et trouver de nouveaux fournisseurs, selon le texte.

Les lois équato-guinéennes prévoient notamment de "protéger et promouvoir l'industrie locale, créer des emplois pour les citoyens, promouvoir le développement durable de notre pays", selon le ministre du Pétrole, Gabriel Mbaga Obiang Lima, cité dans le communiqué.

CHC Helicopters a affirmé qu'elle "respecte le règlement national de la Guinée équatoriale", dans sa réponse au ministère des Mines transmise à l'AFP.

Présente depuis 20 ans dans ce pays, l'entreprise affirme possèder "l'un des programmes de formation les plus complets de tous les entrepreneurs pétroliers et gaziers" de Guinée équatoriale où elle est "investie dans des projets sociaux locaux".

"Nos opérations ont été régulièrement auditées" et le "dialogue" avec le ministère des Mines est "continu", selon CHC Helicopters qui se dit "impatient de poursuivre les négociations avec les autorités".

"Un examen de conformité sur l'ensemble du secteur est en cours", ajoute le communiqué de Malabo.

Pays d'Afrique centrale d'un peu plus d'un million d'habitants, la Guinée équatoriale est devenue productrice de pétrole il y a un peu plus de vingt ans et a rejoint l'OPEP en 2017.

Les hydrocarbures représentent 99 % des exportations du pays qui continue de pâtir de la baisse mondiale des cours du baril en 2014 avec une croissance négative du PIB qui devrait encore chuter de -2,7% en 2017 à -6,4% en 2018, selon les prévisions de la Banque mondiale.

À lire aussi

Sélectionné pour vous

"Apprendre du passé et vivre dans le présent": 20 ans après le tsunami, l'incroyable résilience des Thaïlandais

Le 26 décembre 2004, un terrible tsunami frappe la Thaïlande. Plus de 220.000 personnes, dont 11 Belges, y ont perdu la vie. Si le Tsunami a été moins meurtrier qu’en Indonésie, la Thaïlande a surtout marqué les esprits, car la moitié des victimes étaient des touristes, et nombre d’entre eux n’ont jamais pu être identifié par leurs familles. 20 ans plus tard, sur place, que reste-t-il du Tsunami de 2004 ?