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La Chambre installée, comment les partis démocratiques vont-ils lutter contre les idées du Vlaams Belang?

150 députés ont prêté serment hier, à la Chambre, lors de la séance d’installation. Leur travail - faire de nouvelles propositions de loi - va donc pouvoir démarrer dans le courant du mois de septembre. Même si rien ne garantit qu’un gouvernement fédéral sera formé d’ici là. A quoi va ressembler la nouvelle Chambre des représentants, maintenant que les 150 députés ont tous prêté serment ? D'abord, il faut constater un important renouvellement du visage de la chambre : 67 des députés qui ont prêté serment ce jeudi après-midi l’ont fait pour la première fois. Sur 150 élus, c’est une proportion importante.

Il y a plus de femmes que les législatures précédentes aussi (40% de femmes), même si la parité n’est toujours pas remplie. Restent les postes en vue à attribuer : les présidents de commission, et même le prestigieux poste de président de la Chambre. Patrick Dewael a présidé cette première séance, mais le président définitif n’est pas encore désigné. Une réunion des leaders des partis est déjà fixée à la semaine prochaine, pour fixer la suite de l’agenda.


Comment lutter contre l'extrémisme? 

Après la tempête Dries Van Langenhove, les députés des partis démocratiques se posent désormais une question : comment lutter contre ses idées, et celles de son parti, dans les 5 ans qui viennent ? Lutter dans chaque proposition de loi contre le sexisme, le racisme ou l'homophobie de l'extrême droite flamande, c'est la recette préconisée par le PS, le cdH et Ecolo. "Pour nous l'objectif, c'est d'être au contact de ces électeurs et de ces électrices pour démonter le discours du Vlaams Belang", réagit Gilles Vanden Burre, député Ecolo.

"Nous ferons avancer des idées positives, alternatives pour nos citoyens, avec des valeurs que nous voulons défendre comme la liberté et la fraternité", dit Catherine Fonck, députée et cheffe de groupe cdH. "Ils sont attentatoires dans leur discours, au droit des femmes, ils sont antisémites… Tout cela, nous allons rappeler que ce n'est pas possible dans une démocratie", a déclaré Ahmed Laaouej, député et chef de groupe PS.


Le PTB renvoie la responsabilité aux partis classiques

Pour lutter contre l'extrême droite, Raoul Hedebouw, député PTB, renvoie lui la responsabilité aux partis classiques: "Ce n'est pas un hasard si les populismes de droites remontent un peu partout en Europe, c'est aussi le fruit de cette politique néolibérale depuis 20, 25 ans, qui divise les gens, qui appauvrit les gens".

Le MR Denis Ducarme, lui, met les députés communistes et du Vlaams Belang dans le même sac. La solution, selon lui, est de mieux expliquer les décisions prises au gouvernement comme au parlement: "Communiquer plus clairement sur le sens de nos décisions, pour éviter qu'on ait des extrêmes qui, aux prochaines élections, continuent à progresser".

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