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Le calcul est simple. Le secteur des armes en Belgique, c’est 15.000 travailleurs, sous-traitants inclus. L’Arabie saoudite représente un quart des commandes. 3.750 emplois sont menacés.
"Depuis hier, les téléphones n’arrêtent pas de chauffer parce que les travailleurs sont bien touchés et ceux qui travaillent dans ce secteur-là sont fortement inquiets", témoigne Antonio Fanara, secrétaire régional de FGTB métal.
Le groupe CMI et ses tourelles de chars, les armes de la Fabrique Nationale, les sous munitions chez Thales anciennement Forges de Zeebruge… les industriels du secteur ne font aucun commentaire. Ils mettent en avant les règles de confidentialité imposées par les clients
"Nous attendons de savoir si la Wallonie va jouer plus blanc que blanc"
Pour les syndicats, pas question de voir partir un contrat chez un concurrent direct au sein de l’Union européenne.
"Nous attendons de savoir si effectivement la Wallonie va encore jouer plus blanc que blanc et ça doit être lié à une décision européenne et pas simplement à une décision sur le coup de l’émotion", déclare Antonio Fanara.
Pour ne pas être trop dépendant d’un ou deux gros clients, le secteur de l’armement est appelé à diversifier ses activités. Ce n’est pas toujours évident.
"La FN [Fabrique Nationale, Ndlr], depuis plus de cent ans, a essayé de se reconvertir dans différents créneaux que cela soit le sport, la chasse et d’autres créneaux en matière de production, sans réellement arriver à se reconvertir", explique Jean-Pierre Dejardin, secrétaire régional CSC-metea Liège.
Si l’Arabie saoudite est devenue infréquentable poursuivent les syndicats. Pourquoi suspendre uniquement la vente d’armes et pas l’ensemble des échanges économiques ?