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C’est l'histoire d’un village coupé en deux. Un côté belge et un côté français qui sont séparés par une chaussée. Depuis le début du confinement, interdiction de franchir la frontière. Pourtant, cela ne semble pas vraiment respecté.
Dans la librairie que nos journalistes visitent et qui se trouve sur le territoire belge, ils rencontrent de nombreux Français. Dans le commerce, une certaine tolérance est observée par rapport à cette situation si particulière.
"On a une notification qui nous dit que la police belge pourrait dresser un PV de 250 euros", nous indique le libraire Karim Agag. Avant de concéder: "On a 98% de clients qui sont français".
Quelques mètres plus loin, côté français, nos journalistes rencontrent cette fois des clients belges venus se ravitailler. "Je crois que c'est mieux de venir ici à 2kms que d'aller à Mons à 20 kms et faire ses courses dans les magasins qui sont bondés. Ici, il n'y a personne, c'est tranquille", nous confie un client.
Quelques PV rédigés
De son côté, Lionel Deleux, commissaire de la zone de la police Mons-Quevy, parle de tolérance. "On ne peut pas empêcher les gens de traverser pour un paquet de cigarettes ou un pain. La situation empêche que nous puissions effectuer des contrôles beaucoup plus sévères", précise-t-il.
En Belgique, le village de Goegnies-Chaussée est un cas unique. En pleine crise de coronavirus, il a fallu gérer les consignes des deux pays et s'adapter. "Ils (les Belges, ndlr) ont respecté le confinement mais parce qu'ils avaient l'habitude d'aller en France, ça a été compliqué. Pour les petits commerces, il y avait de la tolérance", indique Florence Lecompte, bourgmestre de Quévy.
Au final, dans le village, seuls quelques procès verbaux ont été rédigés par des policiers français pour des citoyens belges.