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Le groupe General Electric a supprimé 3.000 emplois en France depuis le rachat de la branche énergie d'Alstom en 2015, rachat qui devait s'accompagner de la création de 1.000 postes sur trois ans, a dénoncé jeudi le syndicat CFE-CGC.
Ce chiffre ne tient pas compte des centaines de poste menacés par des plans sociaux en cours, a précisé la CFE-CGC, au lendemain de la réunion du comité de groupe France de General Electric (GE), qui s'est tenu les 18 et 19 novembre.
Selon les calculs du syndicat, General Electric faisait travailler 11.000 personnes en 2014 en France, et Alstom Energie 9.000. Après le rachat de ce dernier, GE employait donc 20.000 personnes. Ce total a ensuite rapidement été ramené à 16.000, après des cessions d'actifs.
Selon les éléments avancés par la CFE-CGC au sortir du comité de groupe, le nombre d'emplois a ensuite été réduit à 13.000 par les différents plans sociaux qu'a connus le groupe en France ces dernières années, dans différentes filières, hydroélectricité, gaz et Steam (à destination des centrales nucléaires).
"Sur ces 13.000 emplois, 800 sont inactifs", a précisé Philippe Petitcolin, délégué CFE-CGC et secrétaire-adjoint du comité groupe France de GE. À cette donnée, il a ajouté les plans en cours : dans la filiale Grid, spécialisé dans les réseaux d'énergie, "580 postes sont délocalisés en Chine, Inde, Turquie, Allemagne, Royaume-Uni et Italie".
Dans la branche Hydro, spécialisée dans l'équipement des barrages, "135 postes sont délocalisés en Inde, Chine et Turquie et on ferme le site de Belfort", a-t-il déploré. Il a également évoqué une centaine de postes bientôt supprimés dans trois autres entités.
"Bientôt, on sera aussi nombreux à General Electric qu'avant la fusion avec Alstom", a-t-il analysé. "Contrairement à ses promesses, GE a détruit des milliers d’emplois en France".
Sollicitée, la direction de General Electric n'a pas donné suite. Une source proche de la direction confirme l'ordre de grandeur de 13.000 collaborateurs en France en 2020.