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"On reparlera de football et de sport quand on l'aura vaincu": le coronavirus hante l'ancien sélectionneur italien Roberto Donadoni, qui raconte à l'AFP suivre depuis la Chine comment le Covid-19 dévaste Bergame, sa ville d'origine.
"Ma famille est de là-bas, c'est très, très dur", explique l'ancien international âgé de 56 ans au sujet de la ville du nord de l'Italie, parmi les plus durement touchées par la maladie.
"Je parle tous les jours avec ma mère, mon frère, ma soeur. Je peux voir ma famille sur Facetime, Skype ou WeChat, mais ce n'est pas pareil", se désole Donadoni, actuel entraîneur du Shenzhen FC.
L'ancien sélectionneur des Azzurri (2006-2008) refuse de donner son avis sur la reprise des championnats en Europe, paralysés par la pandémie et dont le sort fait débat: annulation ? reprise ? si oui, quand et comment ?
"Maintenant, la priorité c'est la santé. Ce qui est important maintenant, c'est de vaincre ce virus. On reparlera de football et de sport quand on l'aura vaincu", tranche-t-il.
Il raconte avoir acheté 15.000 masques pour aider son pays, mais se dit exaspéré qu'ils soient restés bloqués pendant dix jours en Italie avant d'être distribués.
"C'est incroyable, ce n'est pas possible. C'est de la folie parce qu'entretemps, des gens sont sûrement morts", dit-il.
"Je suis très fier de mon peuple, de mon pays, de ma ville. Bergame et Brescia sont en très grande difficulté maintenant. Mais l'état d'esprit, le caractère, la force de ces gens sont incroyables", dit le finaliste de la Coupe du monde 1994.