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Valérie de Bue, ministre wallonne de la Sécurité routière, était l’invitée de 7h50 au micro de Fabrice Grosfilley. Elle est revenue sur le drame survenu le 20 mars dernier lors du carnaval de Strépy-Bracquegnies. Dans ce contexte, les excès de vitesse et les comportements inappropriés sur la route posent plus que jamais question. "Il faut dissocier des comportements régulièrement excessifs et inappropriés de l’ensemble de la population. Pour lutter contre ces comportements tout à fait inappropriés, on met en place toute une série de mesures comme l’augmentation des contrôles et l’augmentation de la sensibilisation", a-t-elle déclaré sur les ondes de Bel RTL.
Des formations sont aussi nécessaires lorsque l’on ne respecte pas les règles, plutôt que de payer une amende
Pour elle, il convient également de se pencher sur la problématique des réseaux sociaux où "certains font l’apologie de la vitesse, s’affichent en commettant des infractions." Il y a, selon Valérie de Bue, "véritablement un travail à faire pour lutter contre l’impunité et mettre en place, par exemple, des campagnes et des sanctions."
D’après la ministre wallonne de la Sécurité routière, des sanctions existent déjà pour les personnes qui publient des photos montrant, par exemple, leur compteur de vitesse de 200 km/h. Mais il faut aujourd’hui être encore plus prudent par rapport ça. "On permettrait d’anticiper et éviter que ces personnes ne passent à l’acte. Il faut vraiment travailler sur la prise de conscience, qui fait que ces gens ne passent pas à l’acte. Et faire comprendre qu’il y a des règles à respecter", affirme la ministre libérale. "La base, l’éducation à la sécurité routière, poursuit-elle. Des formations sont aussi nécessaires lorsque l’on ne respecte pas les règles, plutôt que de payer une amende. On n’a pas toujours conscience des conséquences de son comportement donc des formations, pour moi, devraient être obligatoires."
Supprimer les quotas et marges de tolérance
Dans cette optique, Valérie de Bue soutient totalement la mise en place d’un parquet national "pour avoir une politique homogène sur l’ensemble du territoire" et donc "supprimer les quotas et marges de tolérance." La ministre en charge de la Sécurité Routière affirme en effet, au micro de Fabrice Grosfilley, "qu’il n’y aura plus de marge de tolérance, c’est la volonté." Des réunions avec la justice et les forces de police sont organisées pour "se mettre d’accord", dit-elle. "Lorsque l’on place un radar et qu’on flashe, il faut que la justice poursuive, qu’elle fasse son travail. C’est fondamental que l’on puisse poursuivre les contrevenants."
Cette politique de la tolérance zéro sera mise en place à l’instauration du parquet national, d’ici quelques mois. "C’est dans cette direction que l’on doit aller : plus d’impunité pour les chauffards", a-t-elle conclu.