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Une étude de l'Université américaine Duke, reprise par les autorités belges, montre que les masques FFP2 sont les plus efficaces (99 % des gouttelettes neutralisées) devant le masque chirurgical qui arrête 90 % des gouttelettes. Le masque en tissu, fait maison, arrive ensuite avec une efficacité entre 70 à 90 %.
"Je ne suis pas content car je trouve qu'on ne montre pas le bon exemple", a confié Jurgen Alexius, patron de Deltrian, une entreprise spécialisée dans la filtration sur mesure. "On va se prendre un tsunami dans la figure si on n'éduque pas le citoyen. On dit qu'il faut porter le masque, mais on ne précise pas lequel. Moi je vous dis: 'Ne touchez pas la partie visible de votre masque car vous le contaminez. Et remplacez votre masque chirurgical après 4h, c'est une nécessité, une priorité'".
Faudra-t-il dès lors adopter le meilleur masque en tout temps? Nathan Clumeck, professeur émérite en maladies infectieuses à l'Université Libre de Bruxelles (ULB) et au CHU Saint-Pierre, nuance: "Le masque est un obstacle physique au virus. Il arrêtera des quantités variables de virus. Si vous êtes dans une situation où il y a énormément de virus, comme les unités de soins intensifs, vous devez porter le masque le plus efficace possible, le FFP2. Si vous êtes dans la vie sociale, dans un endroit où il y a de la circulation d'air et de la distanciation, vous n'avez pas besoin d'un masque avec 99 % de filtration, donc là le masque en tissu pourrait servir et le masque chirurgical est une sécurité supplémentaire. Il y a moyen de définir différents niveaux de nécessité des masques en connaissant leur capacité de filtration".
Le masque chirurgical sera-t-il rendu obligatoire? "On doit écouter nos scientifiques. Dès le début de la crise, il y a eu une discussion sur le port du masque. Cela doit être très clair en ce qui concerne les masques FFP2. Ils doivent être réservés pour nos professionnels de la santé qui sont dans des situations à risque. Pour le reste, on sera déjà très content si le port du masque en tissu ou chirurgical se généralise et que les gens respectent cela", a conclu Pedro Facon, commissaire gouvernemental du Covid-19 en Belgique.
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