Accueil Actu

Entrepreneur flamand, David cherche à embaucher des Wallons: "On cherche des électriciens depuis six mois"

Alors que les entreprises flamandes ont de plus en plus de difficultés à trouver de la main d'œuvre, les Wallons sont encouragés à venir travailler dans le nord du pays. Mais la distance et la langue sont des freins pour beaucoup d'entre eux.

En Flandre, trois entreprises sur quatre cherchent de la main d'œuvre. Les travailleurs wallons y sont donc les bienvenus. Nombreux sont pourtant démotivés par la distance à parcourir, lorsqu'ils ne vivent pas dans une commune limitrophe de la Flandre. Pour y remédier, les ministres de l'Emploi proposent à chaque chômeur qui trouve du travail dans une autre région de garder 25% de son chômage pendant 3 mois. Une mesure qui devrait s'appliquer à partir de juin.

La difficulté d'embaucher des Wallons, Charlotte Matthys, l'a constaté : "On a eu une personne ici, francophone, qui a travaillé ici pendant plusieurs années, mais il a trouvé un poste plus proche de chez lui, donc il a quitté notre entreprise" raconte la chargée des ventes et du marketing pour Matthys Group, à Waregem. Ce genre de cas de figure est un problème pour cette entreprise qui produit des machines pour le secteur industriel, car elle cherche désespérément des employés. C'est aussi le cas de la start-up voisine, son directeur des opérations, David Wollants, cherche "des électriciens et des mécaniciens depuis six mois. On ne trouve pas, c'est extrêmement difficile dans la région".

Pour encourager les travailleurs à traverser la frontière linguistique, les différents services régionaux de l'emploi collaborent depuis de nombreuses années pour organiser des ateliers, des "job days" ou des campagnes d'informations. L'année dernière, par exemple, le Forem a diffusé 580.000 offres d'emploi dont 135000 offres (20%) pour les entreprises wallonnes. Thierry Ney, le porte-parole du Forem, nous explique qu'ils "essayent de mettre en lumière ces opportunités d'emplois, surtout pour les métiers qui ne vont pas défavoriser les entreprises wallonnes".


 

Le Forem doit par ailleurs beaucoup communiquer pour briser l'image du "wallon fainéant" qui ne serait pas le bienvenu en Flandre : "On doit effectivement démystifier l'emploi en Flandre, montrer que les entreprises sont à la recherche de collaborateurs qui sont bienveillants vis-à-vis des francophones. Il y a un travail important à réaliser". La croyance selon laquelle le néerlandais est nécessaire pour travailler en Flandre est un frein important pour de nombreux Wallons, alors qu'en réalité, la connaissance de la langue n'est pas toujours nécessaire.

À lire aussi

Sélectionné pour vous