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La pâtisserie a connu un regain d'intérêt en 2020. Suite au confinement, les Belges ont non seulement dû s'occuper, mais ils ont aussi, chercher, à se réconforter. Quoi de mieux qu'une petite douceur, faite soi-même, surtout que les cours en ligne sont nombreux.
A Rixensart, Louise nous a présenté un de ses petits plaisirs, le coulis caramel. L’enseignante de 25 ans est branchée aux fourneaux plusieurs fois par semaine.
"Lors du premier confinement, je m’ennuyais un petit peu. Je me suis dit que c’était l’occasion de se découvrir une passion. De s’occuper, parce qu’on avait beaucoup de temps, qu’on se le dise. Et du coup, j’ai commencé à cuisiner pour des copines. Aller leur apporter des petites pâtisseries devant chez elles. Je ne pouvais plus les voir, c’était la bonne occasion de les voir sur le pas de la porte", raconte-t-elle.
Le dessert présenté: un brownie couvert de noix de pécan et coulis. La pâtisserie maison est devenue son hobby numéro un.
A Wavre, nous avons rencontré Antoine, un chef. Son atelier se retrouve sans apprenti. Ses cours sont interdits. Alors, depuis un an, Le chef fait ses vidéos "maison" en ligne. Le professionnel a dû revoir sa formule et apprendre un nouveau métier.
"Ce qui n’est pas facile pour moi. Je n’ai pas l’habitude d’être face caméra. Du coup, il faut retravailler. Mais le côté entremet, pâtisserie ludique est chouette à amener chez les gens", se réjouit-il.
Les créations se retrouvent aussi en boîte. 39€ pour tous les ingrédients de 10 entremets. A la première box, il y avait 75 clients. Aujourd’hui 200.
"Comment l'expliquer? Je pense qu’il faut combler le temps et je pense que la pâtisserie est un vecteur d’émotions", souligne Céline, une cheffe artistique. "En fait, ça amène à un rapport à l’enfance, à la gourmandise, et donc les gens, ça leur fait du bien, tout simplement. Ils nous disent que ça leur fait du bien de pouvoir pâtisser chez eux."
Comme un réconfort donc. Effet chez les commerçants spécialisés, il y a plus de vente aux particuliers: 15 %.
A Gosselies, Christopher Collet, directeur de la société Bruyerre explique "qu'il est par exemple régulier de vendre à un particulier un spray velours, afin de donner du relief sur le gâteau, des paillettes d’or, des moules maintenant, thermoformés..."
Dans son magasin, rien qu’en moules, il y a plus de 500 modèles différents. Les amateurs veulent faire Pour faire comme les pros.
L’assiette devient un podium. Le pâtissier, un créateur de saveurs et de contenu. Après le shooting cookies, mise en ligne.
Dans la commune Les Bons Villers, Morane en vit en partie. En un an, l’influenceuse a eu 4000 followers en plus sur Instagram. Ses partenaires commerciaux ont vite saisi la tendance.
"J’ai eu quelques demandes en plus avec le confinement et plus de collaborations avec les marques. Ils voyaient que les gens passaient plus de temps chez eux. J’ai eu quelques lives rémunérés avec certaines marques. Les contrats ça continue, 2021 ça commence et j’ai des contrats à l’année qui commencent à se mettre en place", indique-t-elle.
Du lien et un livre de cuisine pour Louise à Rixensart. Un défi pour Antoine, le pâtissier vidéaste de Wavre et de nouveaux clients pour Morane. 2020 fut une année de renouveau pour les pâtissiers.