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Les coiffeurs, fermés depuis le mois de novembre, pourraient rouvrir à la mi-février "si les chiffres restent au plateau actuel" et avec des protocoles sanitaires stricts, a déclaré le ministre-président wallon, Elio Di Rupo, vendredi matin dans l'émission Matin Première (RTBF).
Morgane, coiffeuse, attend avec impatience les décisions qui seront prises lors du comité de concertation ce vendredi 22 janvier. La Wallonne n'exerce plus son métier depuis le 31 octobre. Comme tous les autres salons du pays, son lieu de travail est fermé depuis ce jour. La Namuroise a perdu 80% de son chiffre d'affaires en 2020.
Elle espère donc que le comité de concertation décidera d'une "date butoir". Mais aussi "des règles qui expliqueront ce qu'on pourra faire ou pas". "On espère une décision juste", dit la coiffeuse.
Une réouverture des salons de coiffure le 15 février, une date qui n'est pas encore confirmée, serait "bien trop tard", selon Morgane. "Je pense à tous les magasins de vêtements par exemple, ils ont pu rouvrir pourtant nous avons les mêmes règles à suivre. Nous les avons suivies pour la première réouverture et malgré tout, on a fermé nos commerces", explique-t-elle.
"C'est l'incompréhension"
Cette dernière peut exercer son métier en donnant des formations, une décision qu'elle ne comprend pas. "A l'école, je reçois entre 5 et 9 élèves dans mon local. Ca se passe très bien et chacun respecte ce qu'il doit respecter. Mais par contre, on m'interdit d'exercer dans mon salon à 3 ou 4 personnes grand maximum. Donc c'est l'incompréhension", détaille la coiffeuse.
La jeune femme confie qu'elle reçoit des messages tous les jours de la part de clients qui lui disent qu'elles font appel à d'autres coiffeurs. "J'espère qu'elles reviendront", ajoute-t-elle.
Tout comme son homologue de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elio Di Rupo plaidera pour que des perspectives claires soient apportées aux secteurs toujours impactés par la crise, lors du comité de concertation prévu ce vendredi après-midi. "Il est urgent de donner des perspectives aux travailleurs des métiers de contact. Je plaide pour une clause de rendez-vous fixée au 15 février, conditionnée à une situation sanitaire favorable", a de son côté déclaré le ministre fédéral de l'Economie et du Travail, Pierre-Yves Dermagne, au micro de Fabrice Grosfilley sur Bel RTL.