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Coronavirus: des chirurgiens dénoncent le manque criant de matériel de protection, Sophie Wilmès leur répond

Interpellée dimanche dans une lettre ouverte par deux médecins du CHU Saint-Pierre qui dénonçaient le manque criant de matériel de protection pour le personnel amené à soigner les malades du Covid-19, la Première ministre Sophie Wilmès leur a répondu mardi après-midi par le même procédé, avec la volonté affichée de les rassurer sur l'engagement plein du gouvernement.

Que ferons-nous demain, si ceux-là mêmes qui nous soignent ne sont plus en capacité de le faire?


"Nous mettons tout en oeuvre pour gérer cette crise au quotidien. Et parmi nos préoccupations se trouve la protection des professionnels de la santé dans l'exercice de leur métier. C'est essentiel. Non seulement parce qu'ils sont des citoyens comme vous et moi mais aussi parce que les protéger équivaut à protéger notre système de santé dans sa globalité. Que ferons-nous demain, si ceux-là mêmes qui nous soignent ne sont plus en capacité de le faire? ", écrit ainsi la cheffe du gouvernement. Rappelant que les problèmes d'approvisionnement se posent pour tous les pays, Mme Wilmès indique que, au cours de ces dix derniers jours, un total de 11,5 millions de masques chirurgicaux et 459.000 masques de type FFP2 sont arrivés en Belgique. "Les livraisons d'autres commandes en cours devraient permettre rapidement de grossir ces chiffres. Et c'est sans compter les commandes qui ont été passées directement par d'autres acteurs publics ou privés (hôpitaux, centres de soins, provinces, etc.) et qui ont été livrées", poursuit-elle. Affichant la volonté de la Belgique d'être en mesure de pouvoir procéder prochainement au dépistage "de manière massive" de la population, le Première ministre indique que le Risk Assessment Group mis sur pied cherche actuellement tous les moyens de résorber la pénurie de réactifs pour effectuer ces tests.

Décupler notre capacité de testing

"Nous avons de plus décidé en Conseil des ministres, le 22 mars, de décupler notre capacité de testing en recourant aussi à des laboratoires externes publics (universités, instituts de recherche, etc.) comme privés (laboratoires pharmaceutiques, de biotechnologie, etc.), en complément des laboratoires existants", rappelle encore Mme Wilmès. "Nos entreprises de Bio-pharma R&D doivent aussi participer de manière coordonnée à l'effort collectif. Je réunirai cette semaine la plateforme dédiée à cet effet afin d'accélérer encore la recherche sur des tests permettant de dépister rapidement un plus grand nombre de personnes avec des résultats à brève échéance". Quant aux moyens financiers nécessaires pour aider les services de soins à faire face à la crise sanitaire actuelle, la cheffe de l'exécutif rappelle qu'un milliard d'euros a déjà été prévu. Et "celui-ci pourra être complété en cas de besoin", promet-elle.

"S'agissant plus spécifiquement du financement des hôpitaux: quoi qu'il arrive, les considérations budgétaires ne viendront pas s'ajouter à leurs préoccupations journalières. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour nous assurer que le financement des hôpitaux soit à la hauteur de la crise. Plus qu'un engagement, c'est notre devoir", assure la Première ministre.

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