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La Mutualité chrétienne est très indignée par les propos que le pape François a tenus sur l'avortement lors de son passage en Belgique le week-end dernier. "Ses déclarations sont une insulte pour tous les prestataires de soins spécialisés dans l'avortement", ont commenté Luc Van Gorp, président de la Mutualité chrétienne, et la vice-présidente Elise Derroitte, lundi soir dans un communiqué.
Dans la foulée de sa visite en Belgique, le pape a utilisé des termes très durs pour qualifier l'avortement. "C'est un meurtre", selon lui. "Les médecins qui pratiquent cela sont, permettez-moi l'expression, des tueurs à gages", a encore dit le pape.
De tels propos "culpabilisent les femmes qui subissent des avortements, et mettent en cause l'éthique professionnelle des médecins pratiquant l'avortement", soulignent M. Van Gorp et Mme Derroitte.
"Tout le monde a droit à des soins abordables, accessibles et de qualité. En ce compris - évidemment - les femmes dont la grossesse n'est pas désirée ou qui ne se déroule pas comme prévu. Elles méritent des soins abortifs encadrés par des professionnels qui sont légitimes et légitimés dans ce rôle", ajoutent-ils.
Les déclarations du souverain pontife ne font pas avancer le débat sur la réforme de la loi sur l'avortement, aux yeux de la MC. "Alors que la législation encadrant l'avortement date de 1999, l'évolution des connaissances et la construction progressive d'un consensus scientifique maintenant stabilisé nous invitent précisément à faire évoluer la loi pour la rendre plus émancipatrice encore."